Hausse des matières premières: c’est reparti !

par | 20 avril 2010

Le prix du pétrole et autres matières premières repart à la hausse. A qui profite le crime ?
Vous vous en êtes sûrement rendu compte, le prix des matières premières augmente. Pétrole, acier, fer… accusent une hausse sensible. Et les répercussions, tant pour les particuliers que les professionnels commencent à se faire sentir. « L’année 2009 a déjà connu des fluctuations de l’ordre de 40%, rappelle Guy Maisonnier, ingénieur économiste à l’Institut français du pétrole. Cependant, même à 60 dollars du baril, nous étions en deçà de l’année 2008, où la moyenne se situait davantage autour de 90 dollars ». Il n’empêche, le marché aujourd’hui est dans un mouvement ascendant, « et nous sortons d’une relative stabilité », ajoute Guy Maisonnier. Le point atteint dorénavant « marque une rupture », selon lui, indiquant certainement « l’anticipation des perspectives de croissance ».
Autre hausse notable : celle de l’acier. Au grand dam de Franck Perraud, président de la fédération française du bâtiment de l’Ain et chef d’entreprise, « on constate des hausses folles depuis environ un mois. C’est n’importe quoi ! », fustige-t-il. Dans son secteur de construction et charpentes métalliques, il ressent pleinement les fluctuations du marché, étant dans une activité qui oblige à ne pas ou peu faire de stock. « Les prix ont été stables pendant une longue période, ajoute Franck Perraud. Maintenant, nous avons connaissance des hausses quasiment du jour au lendemain. Nous n’avons plus ni garantie, ni visibilité ». C’est ainsi que depuis mi-mars 2010, l’augmentation du prix de l’acier s’est faite connaître d’une façon plus brutale. Les prévisions sur le reste de l’année font état d’un retour à des prix sensiblement identiques à ceux d’avant crise. Or, « le secteur du bâtiment, et notamment du bâtiment industriel, est aujourd’hui pleinement impacté par la crise », rappelle Franck Perraud. Le secteur a d’ailleurs du mal à s’en relever, « entre les dérogations prévues sur les délais de paiements par la loi de modernisation de l’économie qui ne concernent pas les fournisseurs d’acier et les difficultés à répercuter sur les prix », complète-t-il.
Et ce n’est pas fini, si l’on en croit les prévisions sur le prochain semestre. Signe de bonne santé du marché, d’optimisme des investisseurs ou future galère pour les entreprises ?

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Découvrez également :

Publicité