Vous est-il déjà arrivé de vous demander, en faisant vos courses, ce que devenait tout cet étalage de produits alimentaires, lorsqu’ils n’atterrissent pas sur votre table ? Car fatalement, un produit a une durée de vie limitée et l’on ne trouve (normalement) pas de denrées périmées dans les rayons.
C’est ainsi qu’au supermarché, on remarque deux types de clients : ceux qui choisissent des produits avec une date limite de consommation (DLC) la plus éloignée possible, et d’autres qui recherchent les produits dont la fin est proche, produits souvent bradés ou vendus meilleur marché. Une fois sonné le glas de la DLC, le produit est retiré des rayons. Parfois même, certaines grandes surfaces font du zèle et enlèvent ceux-ci, plusieurs jours avant la DLC. Pour quelle destination ?
Certains peuvent atterrir dans les assiettes des associations caritatives. Carrefour en 2009, a par exemple redistribué 14 000 tonnes de denrées, selon le site d’informations Eco 89. Les autres produits sont détruits. On évalue ce type de « déchets » à 1,6 millions de tonnes par an. Fruits, légumes, viandes et poissons passent ainsi à la trappe. Plus exactement, les invendus sont emballés et, au choix,
jetés dans une cuve et arrosés de produits chimiques avant d’être acheminés
vers les centres d’enfouissement, ou bien ils sont transformés en énergie
via le procédé de la méthanisation.
Ce gaspillage est évidemment scandaleux à l’heure où, partout dans le monde, des millions de personnes meurent de faim. Et l’on dépense une énergie folle dans le cycle « production-transport-conservation-recyclage » d’un produit qui ne sera peut-être pas consommé. On est un peu éloigné des considérations de développement durable. La pilule a du mal à passer.
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