Avant même le début de la commercialisation officielle de la Tata Nano, qui doit intervenir dans les prochains jours, la société indienne a déjà enregistré plus de 200 000 pré-réservations sur son marché intérieur, portant ainsi les dernières livraisons de cette première fournée à fin 2010. Et le succès de la voiture la moins chère du monde ne fait sans doute que commencer.
En effet les autres pays pourraient bien s’emparer du phénomène, à commencer par la France où un sondage révèle que 75 % des interrogés jugent la Tata Nano intéressante et 52,2 % se disent prêts à envisager son achat.
Cette réussite est due à une conception entièrement repensée de l’automobile traditionnelle qui permet notamment, grâce à de petites dimensions, un petit poids, un petit moteur, et quelques vraies astuces technologiques, de proposer le véhicule au prix de 1 700 euros en Inde et vraisemblablement autour de 5000 euros en Europe.
A l’heure où se tient, à Paris, la grand messe annuelle des directeurs de l’innovation, le cas Tata Nano est intéressant. Il montre que l’innovation peut encore être lié directement au produit et à l’évolution technologique. Car aujourd’hui, la mode semble plutôt à l’innovation par le service, par le marketing ou par le processus de fabrication (qui permet de réduire les coûts). C’est en tout cas ce qui ressort d’une récente étude publiée par Business Week qui laisse la part belle à ces concepts quand il ne s’agit pas simplement de proposer de nouvelles méthodes de vente originales pour aller à la pêche au client.
Si la Tata Nano a bien intégré toutes ces données, elle apparaît cependant, avant tout, comme un nouveau concept de véhicule répondant à une attente véritable des consommateurs. C’est comme ça que le monde continue à avancer et c’est le type d’initiative – à l’échelle locale – que nous encourageons régulièrement dans les pages du Courrier Economie.
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