L’hiver égraine ses derniers frimas et le printemps fait son entrée. Néanmoins, un premier bilan de cette saison froide me dresse quelque peu le poil : la montée en puissance du marché de la fourrure.
Décriée dans les années 80, elle fait un retour fracassant au sein de l’industrie de la mode. Aujourd’hui, ce sont plus de 50 millions d’animaux qui sont tués chaque année pour leur fourrure (hors lapins).
Et les peaux se retrouvent sur le dos de nombreuses clientes. Auparavant signe extérieur de richesse, la fourrure est devenue relativement bon marché, et se porte beaucoup sur les gilets sans manches cette saison.
Je me demande tout de même si, à notre époque de prise de conscience sur les thématiques environnementales, écologiques, animales et éthiques, l’on peut décemment se vêtir de peaux d’animaux, alors même que de très nombreux textiles existent pour cela. Et à ceux qui pensent que ce débat est vain, ou obsolète, je leur recommande de se renseigner sur la façon dont sont recueillies et fabriquées ces peaux, avant d’en offrir à leurs charmantes épouses. Celles-ci pinceraient sûrement le nez, si elles savaient qu’outre les élevages dédiés à la fourrure, nombre d’animaux sont prélevés via des pièges dans la nature. Qu’ensuite ils seront dépouillés de leurs peaux, morts ou vifs.
La France n’est pas en reste et la Fondation Brigitte Bardot dénonce la création d’une nouvelle race de lapin, issue d’une mutation génétique mise au point par l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) en France spécialement pour sa fourrure. Après la pomme de terre OGM, voici les vêtements génétiquement modifiés.
Les élégantes d’aujourd’hui, peuvent, peut être, s’entourer le corps avec d’autres textures, non moins chaudes et non moins voluptueuses. Allez, un petit effort, la famille du lapin que vous portez vous en sera reconnaissante.
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