À Chamonix, la Compagnie du Mont-Blanc vient d’inaugurer le « tube » de l’Aiguille du Midi, après cinq ans de travaux.
Par Patricia Rey
À l’Aiguille du Midi qui tutoie les sommets à 3 842 m d’altitude, les dernières années se suivent mais ne se ressemblent pas. Depuis 2006, la Compagnie du Mont-Blanc multiplie les investissements pour rénover et embellir le site emblématique, qui a fêté l’an dernier ses 60 ans. L’enveloppe est conséquente : 16 millions d’euros engagés sur dix ans.
Avec au programme, une vaste campagne de travaux : restructuration de la gare de départ du téléphérique (2006 à 2009) ; rénovation de la gare sommitale (2012 – 2016) qui a vu la création du fameux Pas dans le vide, inauguré en décembre 2014, et de l’Espace vertical, le plus haut musée de l’alpinisme au monde ; renouvellement des cabines du téléphérique (2014 et 2015), rénovation de la télécabine du Panoramic Mont-Blanc reliant l’Aiguille du Midi à la ponte Helbronner versant italien, réalisation du palier hypoxie…
Reste le point d’orgue de cette rénovation : la construction d’un « tube » de 33 m de long, à 3 770 m, pour relier la terrasse Rébuffat et permettre ainsi un tour complet du piton rocheux. Un véritable exploit à cette altitude. Pour les 550 000 visiteurs qui se rendent chaque année à l’Aiguille du Midi, le panorama sur la chaîne du mont Blanc est grandiose, déployant sur 360 ° arêtes minérales et étendues de glace. Une expérience que la Compagnie du Mont-Blanc entend prolonger dans le futur… son président Mathieu Dechavanne prévoit déjà d’autres innovations.
Le tube en chiffres :
- 220 m2 de béton
- 64,5 tonnes d’acier de superstruture
- 750 m2 de tôles Corten
- plus de 500 rotations ‘hélico B3 et Superposa pour acheminer le matériel…
- coût : 2,5 M€
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