Alors que les travaux du Léman Express se poursuivent, la SNCF et les CFF ont réglé les modalités d’exploitation du futur réseau régional transfrontalier.
La SNCF et les CFF, les chemins de fer fédéraux suisses, ont signé le contrat réglant les modalités d’exploitation du futur réseau régional transfrontalier. L’accord prévoit la création prochaine d’une société anonyme, Lémanis, chargée de promouvoir la nouvelle offre ferroviaire du Léman Express et d’en coordonner l’exploitation de part et d’autre de la frontière. Basée à Genève, Lémanis sera détenue à 60% par les CFF, 40% par la SNCF. Sa création va s’accompagner de la liquidation d’une première société Transféris, créée en 2008 pour amorcer la coopération CFF/SNCF.
Une équipe commune
Une équipe commune aux deux entreprises, baptisée Organisation de mise en exploitation (Omex) est déjà en place. Dirigée par Daniel Leuba des CFF et Armelle Laugier de SNCF, elle a des objectifs à la fois techniques et opérationnels, tant au niveau de l’infrastructure que des services voyageurs.
Un RER transfrontalier unique en Europe
Le Léman Express est la pièce maîtresse d’un réseau transfrontalier de 230 km unique en Europe. Plus de 40 gares des cantons de Vaud, de Genève, les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie seront desservies dans un bassin comptant plus d’un million d’habitants. Avec une durée de trajet Genève Cornavin – Annemasse ramenée de 47 minutes (actuellement en bus) à 22 minutes, lorsque les 16 km de la nouvelle ligne Ceva (Cornavin/Eaux-Vives/Annemasse) seront mis en service, le réseau devrait transporter 50 000 voyageurs/jour.
Des investissements massifs
Les investissements sont à la hauteur des enjeux. La Région Auvergne-Rhône-Alpes et les CFF ont investi 460 millions d’euros dans l’acquisition des 40 trains du futur RER transfrontalier. La facture de la modernisation de l’infrastructure et de la construction de la nouvelle ligne Ceva devrait, elle, avoisiner les 1,8 milliard d’euros. Les travaux qui affichaient à fin décembre un taux d’avancement de 74% devraient s’achever fin 2019. Un calendrier qui pourrait être remis en question par la construction de dispositifs antivibratoires complémentaires et par le dépôt de nouvelles oppositions par des riverains de la ligne nouvelle.
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