Il y a quelques temps déjà, une étude révélait que seulement 16% de la population française connaissait la signification du Développement Durable.
Définissons donc cette expression : c’est un mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Autrement dit, il s’agit d’une conception de l’intérêt public visant à allier le développement des sociétés de façon équitable et la protection de l’environnement. C’est donc bien une idée noble et une juste cause qui se cachent derrière ce terme.
Malheureusement, victime de son succès, le Développement Durable est aujourd’hui récupéré par tous les experts en communication pour en en faire un argument commercial à la solde du moindre objet de consommation courante. Ainsi rabaissé au simple rang de « valeur porteuse » à mettre à toutes les sauces, le développement durable rencontre déjà une certaine lassitude. En effet, combien d’entre nous déclarent aujourd’hui en avoir plein la soupière de ce concept surmédiatisé ?
Pourtant, au-delà de la grande kermesse, les problèmes sont bien là :
Nous ne savons plus quoi faire de nos déchets et chaque Français continue cependant à produire plus d’un kilo d’ordures ménagères par jour. Le réchauffement climatique engendre de graves bouleversements de l’agriculture qui contribuent à l’apparition d’une immense crise alimentaire mondiale. Plus d’un milliard de personnes souffrent déjà de sous-alimentation. Le manque d’accès à l’eau potable tue chaque année 2,2 millions de personnes, dont de nombreux enfants. Il s’agit de la première cause de mortalité au monde.
Il est temps d’arrêter de jouer avec le feu. Il est temps également qu’une véritable volonté politique émerge. Malheureusement, alors que le prochain sommet de Copenhague doit se tenir du 7 au 18 décembre prochain, les Etats-Unis, la Chine et la Russie ont déjà fait savoir qu’ils n’étaient pas prêts à s’engager dans la réduction de leurs émissions de CO2.
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