Météo agricole, consommation d’électricité et défaillances d’entreprises

par | 16 avril 2021

Gel douloureux dans les Savoie

Je n’ai pas vu une telle destruction depuis vingt ans », déplore Emmanuel Michaud, responsable du pôle “animation” à la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) Savoie qui a convié les services de l’État à une rencontre sur le terrain à La Motte-Servolex puis à Saint-Pierre-d’Albigny. Le but ? Constater les dégâts du gel printanier de la semaine sur l’arboriculture et la viticulture. Alors que l’épisode de froid nocturne n’est pas encore terminé (entre -6 °C et -2 °C), les bilans font déjà mal. Il n’y aura pas de poires de Savoie ou de Haute-Savoie cette année puisque 100 % des 200 hectares de vergers sont perdus. De même pour les abricots, les pêches et les kiwis.

Lundi 12 avril, déjà 60 % des 600 hectares de pommiers étaient perdus sur les deux Savoie. Côté vignes, les cépages les plus précoces, qui représentent plus d’un quart des 2 000 hectares des Savoie, ont été détruits… D’où les demandes de députés à l’Assemblée nationale pour des mesures urgentes de soutien. « Les moyens de lutte sont chers. Seuls deux producteurs en Savoie luttent par aspersion (arrosage pour que l’eau qui gèle libère des calories) ; les bougies, désormais indisponibles, coûtent 6 000 euros par hectare et par nuit », rappelle Emmanuel Michaud.

En outre, les feux de paille, qu’un arrêté préfectoral autorise, sont efficaces pour le gel blanc du matin, pas pour le gel noir issu d’un froid qui vient d’en haut toute la nuit. À noter que l’arboriculture est éligible aux calamités agricoles, mais pas la viticulture, car c’est un risque assurable.

Consommation électrique en baisse

« La consommation brute d’électricité d’Auvergne- Rhône-Alpes est en baisse de 5,6 % en 2020. La crise sanitaire a entraîné une chute de l’activité de l’industrie et de nombreux secteurs de l’économie. »

François Chaumont, délégué RTE Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour 10 défaillances d’entreprises, 8 sont des liquidations directes

8/10 Huit jugements sur dix sont désormais des liquidations directes selon Altares qui dévoile les chiffres des défaillances d’entreprises en France pour le 1er trimestre 2021… Du jamais vu depuis vingt ans. Les procédures collectives, au nombre de 7 406, sont exceptionnellement faibles (baisse de 32,1 % par rapport au 1er trimestre 2020, perturbé seulement à la fin par la crise sanitaire), mais, et le mois de mars représente un vrai point d’inflexion, les fermetures directes guettent les plus fragiles.

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