Pass Talents Énergies : un marathon de l’innovation

par | 28 juin 2024

Le coup d’envoi de la deuxième édition du Pass Talents Énergies, organisé par la French Tech Alpes Chambéry et l’incubateur de Savoie Technolac, a eu lieu lundi 24 juin. L’occasion de découvrir les projets innovants des lauréats…

La journée de lancement de la première session d’accompagnement du Pass Talents Énergies 2024, s’est tenue au Bourget-du-Lac, le 24 juin dernier. Un programme marathon au cours duquel neuf startups vont peaufiner leur projet, réseauter et, surtout, apprendre à requérir des financements. Sept lauréats sont issus des Savoie.

« Ce programme d’accompagnement a pour but de sécuriser, structurer et accélérer la concrétisation des projets innovants sur les différentes filières des énergies propres : solaire, éolien, hydrogène, optimisation, décarbonation », introduit Sophie Dudot, directrice de la French Tech Alpes Chambéry. Des partenaires de renom soutiennent ce programme, pourvoyeurs de temps, de conseils, et même de “tickets d’entrée”, parfois. Parmi les convaincus de la première heure : Energy Pool, l’Ines (Institut national de l’énergie solaire), le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), EDF Une rivière un territoire, le pôle de compétitivité Tenerdis, l’institut Arts et métiers et le studio 4elements, auxquels s’ajoutent cette année Cerfrance et Enedis. Une deuxième session de travaux intensifs se tiendra en septembre, couronnée par la soirée de clôture du programme. En attendant, voici un tour d’horizon des innovations susceptibles de transformer nos habitudes…

Cedrus (73) : Diagnostiquer les bâtiments à distance

Emilio Sassine, Cedrus.

Emilio Sassine, 36 ans, docteur en thermique du bâtiment, et son associé haut-savoyard, Cédric Ravier, directeur du startup-studio 4elements, ont créé Cedrus en 2023. La structure compte déjà six salariés.

Les deux hommes ont été mis en relation par l’entremise d’une sommité française : « J’ai eu la chance de travailler avec le professeur Bruno Peuportier, père du logiciel de simulation énergétique des bâtiments le plus utilisé en France », raconte Emilio Sassine. « Sachant que j’avais un goût prononcé pour l’entrepreneuriat – j’étais directeur d’études chez G-ON, à Issy-les-Moulineaux – le professeur m’a recommandé pour travailler sur ce projet avec Cédric Ravier », poursuit encore le startuper d’origine libanaise.
Cedrus propose une solution de décarbonation des bâtiments non intrusive. À l’heure actuelle, tout repose sur l’expertise humaine, avec une prise de mesures sur site. Vient ensuite le temps de modéliser le bâtiment et de concevoir une réplique en 3D. « Nous voulons court-circuiter tout cela grâce à l’IA. Avec notre solution, il n’est plus nécessaire de se déplacer. Nous récupérons les bases de données des bâtiments, les datas publiques et les paramètres géométriques des images satellites. Nous réalisons des simulations sans maquette 3D, avec des modèles intelligents. Il suffit de quelques heures au lieu de deux semaines avec la méthode traditionnelle. Le coût passe de 10 000 € à 1 000 € avec Cedrus », vante Emilio Sassine.
Pour la mise à jour des diagnostics, c’est encore plus simple. « À l’heure actuelle, changer un paramètre comme le prix de l’énergie ou le coût d’une certaine action, nécessite de se déplacer de nouveau et de refaire l’audit énergétique, contrairement à notre service dématérialisé », défend l’entrepreneur.

Nexteneo (74) : accélérer l’avènement de la voiture électrique

Thibaut Vantournhoudt, fondateur de Nexteneo.

Positionné sur le marché des bornes de recharge pour les véhicules électriques, Nexteneo est un acteur qui croît en Haute-Savoie. Thibaut Vantournhoudt, fondateur, explique : « Depuis quatre ans, nous accompagnons nos clients sur deux segments : l’installation de bornes de recharge livrées clé en main et l’exploitation de ces bornes. » L’entrepreneur a conçu un modèle de prise en charge de bout en bout, depuis la commande jusqu’au conducteur : outre l’installation et l’administration du parc de bornes de recharge, l’offre inclut l’accompagnement de l’usager « dans son parcours d’électro-automobiliste ». « Un salarié qui roule en voiture électrique va recharger son véhicule au travail, mais peut-être qu’il aura besoin de le recharger chez lui et également en itinérance : comment harmoniser ces différents usages ? Est-ce qu’il faut plusieurs cartes de recharge et autant d’applications mobiles ? Est-ce qu’à la fin du mois, il faut rendre une pile de notes de frais ? », interroge Thibaut Vantournhoudt.

Nexteneo entend donc faciliter la bascule sociétale de la voiture thermique vers le véhicule électrique en livrant aux entreprises, collectivités, hôtels, restaurants… des infrastructures prêtes à l’emploi, bien souvent implantées sur le parking même de ces structures, mais aussi l’ensemble des services pour les rendre intuitifs.

Dans le même temps, en misant sur la montée en puissance de la voiture électrique, se pose la question essentielle du modèle économique de ces bornes : qui sera autorisé à recharger son véhicule ? La recharge sera-t-elle gratuite ou payante, et à quel prix ? Quel mode de paiement ? « Concrètement, c’est notre rôle de superviseur de répondre à toutes ces questions et d’adapter l’offre à la demande. Notre service comprend en outre le pilotage de l’énergie : comment alimenter les bornes de recharge en fonction des ressources disponibles et des besoins de mobilité des utilisateurs. Autrement dit, est-ce que j’ai assez d’électricité pour subvenir aux besoins de tous les utilisateurs ? », précise le dirigeant, qui n’en est plus à son coup d’essai.

À Annecy, Nexteneo, avec ses huit salariés, est à la tête de la totalité des bornes de recharge existantes sur les parkings. Ces dernières ont été rétrofitées et la recharge, jadis gratuite, est devenue payante. « Nous avons 240 bornes en gestion et 110 supplémentaires sont signées pour septembre. Nous devrions en compter 700 à la fin de l’année ».

Nexteneo propose un système automatisé tout en un, permettant de géolocaliser et d’accéder aux 720 000 bornes partout en France, de payer sa consommation, le tout étant connecté aux services RH et comptabilité de la société cliente. En 2023, Nexteneo dégageait un chiffre d’affaires de 350 000 € et vise 1,2 M€ cette année. Sa participation au Pass Talents Énergies concerne la partie “services”, ou « comment piloter le réseau et optimiser les synergies, comment se brancher aux bâtiments mais aussi, comment prendre en compte la production solaire… » Autant de défis à relever pour la startup haut-savoyarde.

Ô’Life (74) : l’eau du robinet… mais en mieux

Attila Lenoir crée Ô’Life.

Attila Lenoir, 24 ans, est tout à la fois étudiant, alternant et entrepreneur, trois vies qu’il mène tambour battant. Sa présence au Pass Talents Énergies traduit un double plébiscite pour son projet de filtre à eau universel qu’il suffit de visser au robinet. L’aventure a débuté à l’issue de son master MBWay (nouveau diplôme en alternance proposé par l’Ipac).

« Nous devions créer un produit ou un service innovant. Il fallait élaborer un business plan sur trois ans, des projections de financement et de recrutement… la totale ! », se souvient le jeune startuper. Ainsi est né le filtre Ô’Life permettant d’obtenir une eau purifiée et assainie, en un simple geste. Le marché aujourd’hui propose ce service moyennant des travaux d’envergure et un système encombrant, voire impossible à installer faute d’espace.

Devant le jury, Attila Lenoir fait mouche : « Mon pitch a attiré l’attention de Lionel Pelud [chargé du développement économique et de la formation au Pôle métropolitain du Genevois français, NDLR]. Il m’a convié au premier “boot camp” du Genevois français organisé par la French Tech Alpes, où j’ai remporté l’une des quatre distinctions : le prix Coup de coeur de l’innovation. » Ce succès en appelant un autre, Attila Lenoir est ensuite invité à émarger au Pass Talents Énergies. « À la lumière des informations récurrentes et inquiétantes sur la qualité de l’eau du robinet, mais aussi celle des bouteilles en plastique, nous répondons par un produit qui permettra de profiter d’une eau saine, écologique et goûteuse. Notre filtre aura l’avantage aussi de réduire la quantité de plastique par foyer », présente, convaincu, le jeune entrepreneur. Il va encore plus loin dans sa réflexion. Partant du constat que les trois quarts des Français ne consomment pas assez d’eau, il enrichit son offre avec des pastilles parfumées adaptables, pour redonner le goût de boire.

Solreed (73-74) : une énergie solaire encore plus vertueuse

Matthieu Verdon, cofondateur de Solreed.

Solreed est une nouvelle émanation du CEA et de l’Ines, au Bourget-du-Lac. Sa raison d’être : prolonger la durée de vie des modules photovoltaïques. La startup est portée par deux associés (lire Éco n°14 du 5 avril 2024), Matthieu Verdon et Luc Federzoni. Le premier verse au projet son profil d’entrepreneur confirmé, et le second, sa blouse blanche de chercheur au CEA. La méthode développée par Solreed permet de détecter la plus petite faille sur un panneau solaire perdu au milieu de centaines d’autres.

Un protocole de diagnostic a été élaboré pour identifier la cause des défaillances. Il s’ensuit un protocole de réparation pour restituer au module sa pleine performance avant de le remettre en service. Ce cercle vertueux pourrait révolutionner le marché. Actuellement, chaque module défectueux est remplacé par un neuf, alourdissant d’autant l’empreinte carbone malgré le recyclage d’une partie des matériaux.

Les premières expériences, menées sur 400 panneaux défectueux, démontrent que 99 % d’entre eux retrouvent leur performance nominale grâce à la solution Solextend de Solreed. Selon Matthieu Verdon, cela représente « une économie de CO2 équivalant à 1,8 tonne par panneau solaire, en évitant la fabrication d’un panneau neuf et en retardant d’autant son recyclage ». Solreed répond ainsi à une double nécessité : verdir davantage le solaire tout en renforçant l’efficacité des centrales photovoltaïques.

DiagnoCells (44) : des batteries sous haute surveillance

Roselyne Jeanne-Brou, Diagnocells.

Jeune électrochimiste, Roselyne Jeanne-Brou a imaginé une solution 100 % dématérialisée de type SaaS (Software as a Service) permettant de diagnostiquer des batteries sans les extraire de leur environnement.

DiagnoCells fournira une lecture de l’état de la batterie au travers d’un BMS (Battery Management System), « grâce à une mesure électrochimique relevée directement à l’intérieur des appareils », détaille la cofondatrice de DiagnoCells, qu’elle porte avec deux associés : un enseignant-chercheur de l’université de Nantes et l’entreprise NS2 Consulting, à Grenoble.

Ses segments de marché sont l’électronique portable (smartphones, ordinateurs portables, tablettes, montres) et, à terme, la petite mobilité puis les batteries de voitures.

FLOW-M (73) : les mobilités douces carburent au biogaz

Denis Ropp, créateur de Flow M.

Un moteur thermique au biogaz conçu pour les véhicules de petit gabarit, tel est le projet de Denis Ropp, ingénieur en mécanique. Ce moteur devrait émettre moins de co2 et de particules que le moteur à essence, mais la vraie innovation réside ailleurs.

Grâce au Pass Talent Énergie, le quinquagénaire espère donner un grand coup d’accélérateur à son projet : « J’ai le double avantage d’être accompagné aussi par l’incubateur de Savoie Technolac : en termes de stratégie financière, c’est important, parce que certaines subventions sont distribuées avant la création de la startup, d’autres après… C’est toute une organisation stratégique à anticiper », souligne l’ingénieur, qui prévoit une immatriculation de sa société Flow-M en septembre.

Il s’attaque à une équation restée insoluble : « Les gros moteurs rétrofités en biogaz existent déjà. Toutefois, il restait à reproduire cette prouesse sur des véhicules de petite puissance, de 1 à 3 kilowatts. Cela correspond à la mobilité douce : les quads, les voitures sans permis, les petites machines des services d’entretien des espaces verts… Il n’existe aucun moteur biogaz actuellement sur ce marché. »

Flow-M s’inscrit dans un modèle B2B : ses clients sont les fabricants de ces véhicules. L’entreprise développe et fournit le moteur avec son dispositif de pilotage et son réservoir spécifique pour le biogaz.

« Ce moteur comporte un inconvénient par rapport à l’électrique : il est bien plus volumineux qu’une batterie, à puissance équivalente. En revanche, le biogaz est une énergie verte locale et c’est surtout un système pérenne, avec la même durée de vie qu’un moteur à essence. Alors que l’immense désavantage à la batterie, c’est qu’au bout de 700 cycles de charge et décharge, elle perd 50 % de ses capacités. Au bout de trois ans, il faut la remplacer par une neuve », souligne Denis Ropp.

Adossé aux 600 centres de méthanisation en France, l’entrepreneur mise sur la croissance de cette filière pour faire prospérer son entreprise.

Freezco (73) : ils soufflent le chaud et le froid

Kévin Sokolowski, cofondateur de Freezco.

Souffler le chaud et le froid dans les chaumières, voici une gageure dont s’emparent les quatre associés de Freezco depuis un an. « Nous sommes intégrateurs-monteurs dans le domaine de la réfrigération : le froid industriel, la climatisation sur le marché de l’agroalimentaire notamment. Nous participons au Pass Talents Énergies en apportant une solution collective de climatisation des bâtiments », explique Kévin Sokolowski, l’un des cofondateurs.

Freezco fait la chasse aux climatiseurs individuels dans les logements et les entreprises. Conséquence du réchauffement climatique, les climatiseurs dits à détente directe prolifèrent d’année en année. Comme autant de verrues sur les façades du patrimoine bâti, les modules extérieurs posent un problème d’esthétiques sur le plan architectural et de pollution due à la présence des fluides frigorigènes.

Pour répondre à cet enjeux, Freezco propose la création d’un réseau de distribution du froid, à l’image du réseau de chaleur qui vient déposer ce service en pied d’immeuble.

« L’idée, c’est d’arriver à faire la même chose avec du froid. À ceci près que le froid est plus difficile à transporter. Depuis une dizaine d’années, l’usage du CO2 permet de remédier à cet inconvénient : le transport du froid est beaucoup plus efficace et durable », détaille Kévin Sokolowski.

D’après l’expert, le CO2 rend la climatisation des bâtiments plus performante et plus propre.

« Grâce au Pass Talent Énergie, nous allons pousser cette idée à son maximum pour éviter qu’à l’avenir, chacun installe son système personnel d’air conditionné », défend l’inventeur. Après les sous-stations de chauffage urbain, bientôt les sous-­stations de froid ? En attendant, s’il est impossible d’utiliser pour le froid le réseau de chaleur, une solution intermédiaire est envisageable avant de concevoir une architecture entièrement dédiée : « Nous pouvons réaliser un réseau de boucles tièdes où la température sera maintenue entre 20 et 30 degrés, et sur lequel les deux systèmes viendront se plugger, soit pour récupérer, soit pour redistribuer l’énergie. En tête de boucle, un mécanisme compensera, en plus ou en moins, le froid ou le chaud », théorise encore Kévin Sokolowski.

WeNextEn (73) : la décarbonation sans prise de tête

Mathieu Pauwels porte le projet WeNextEn.

Partant du postulat que le monde de l’énergie évolue vite et se complexifie, Wenexten entend ramener de l’évidence et de la performance. Devant la pluralité de l’offre en termes d’énergies renouvelables, rendue inéluctable par le législateur… et la volatilité des prix, les deux associés de Wenexten versent leurs quinze années d’expérience en tant qu’acheteurs d’énergie dans cette société de conseil, enregistrée en avril dernier.

« Nous accompagnons différents types de clients dans leur stratégie de développement : comment financer un actif de stockage, comment l’opérer et l’optimiser. Que ce soient d’importantes collectivités ou des industriels de toutes tailles avec des enjeux énergétiques très importants, nous les aidons à réduire leurs factures et à intégrer des stratégies de décarbonation. Nous nous adressons également aux entreprises de services en énergie pour les positionner sur le marché et accélérer leur développement », résume Mathieu Pauwels.

Wenexten contribue à éclaircir la nébuleuse qui entoure la ruée vers les énergies propres, en offrant un accompagnement ­ciblé : monter ou accélérer des projets, s’attaquer aux problématiques de stockage et de rentabilité des batteries.

« Nos clients sont des entreprises privées qui investissent dans des actifs de stockage, notamment dans des centrales de production photovoltaïque. Nous sommes force de proposition sur tous les paramètres : comment faire fonctionner leur batterie de raccordement au réseau, comment la piloter, comment acheter et vendre de l’énergie », énonce l’ancien cadre ­d’Energy Pool. Une offre de service qui s’adresse aussi aux industriels consommateurs de gaz pour les aider à s’affranchir de cette énergie fossile. « Passer du gaz à l’électricité, c’est un changement fondamental. Nous sommes là pour optimiser ce processus, sans omettre la question du financement, parfois lourd, de ces investissements. »

Solar Flow (38) : aux petits soins des centrales solaires

Alexandre Guillioud,
fondateur de Solar Flow.

Alexandre Guillioud, 33 ans, est ingénieur. Il a fait carrière dans la chaîne du solaire, une histoire d’hérédité peut-être… étant fils d’entrepreneurs. « La société de ma famille, ­Golden ­Solar [dans l’Isère], exploite depuis 2010 des centrales photovoltaïques. Elle en a actuellement une vingtaine à son portefeuille », explique-t-il.

C’est ce qui l’a décidé à s’attaquer aux problèmes de maintenance rencontrés sur ce type de centrales. Avec Solar Flow, il arrive sur le marché armé d’un logiciel de télésurveillance de type SaaS permettant d’analyser l’ensemble des composants d’une centrale photovoltaïque et de diagnostiquer les défauts de fonctionnement.

« Mes clients vont être les sociétés de maintenance. Certaines peuvent avoir jusqu’à 10 000 contrats avec des propriétaires de centrales. Ces sociétés ne bénéficient d’aucun système automatisé leur permettant de détecter un point d’alerte précis ou de consulter la suite des données d’une centrale sur une ou plusieurs années », ajoute le startuper.

Dans trois ou cinq ans, le trentenaire espère devenir « la solution de référence pour le diagnostic et la télésurveillance ».

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