Le trimestre en cours semble particulièrement chaotique pour les entreprises, brinqueballées entre espoir de reprise, lorsque les carnets de commande connaissent quelques soubresauts, et nouvelle contraction de leur activité. Ces minis rebondissements à répétition pourraient laisser croire que l’on a désormais touché le fond et qu’il n’y a plus qu’à attendre la remontée en pente douce.
Mais voici maintenant que, comme dans nos pires craintes, on nous annonce que le gouvernement avait sous-évalué les difficultés et que la France rentre officiellement en période de récession. Le PIB a chuté de 1,2 % au premier trimestre et déjà certains experts nous laissent entendre que le recul pourrait atteindre un minimum de 3% sur l’année. Autrement dit, la sortie de crise n’est pas pour tout de suite et la pente, bien que très douce, pourrait bien être glissante.
De fait, si les Français continuent à consommer (textile et alimentaire notamment), notre industrie n’en connaît pas moins de graves difficultés. Outre l’automobile, dont on connaît la position délicate, la production manufacturière pourrait reculer de plus de 10% sur l’année. Nos exportations sont au plus mal et le secteur du BTP continue à se dégrader.
Dans ce contexte général, toute idée positive à laquelle se raccrocher est bonne à prendre. Et si l’horizon ne semble pas très dégagé – le plan de relance national ne donne toujours aucun résultat et les belles idées du G20 ne sont, pour l’instant, suivies d’aucun effet – un chiffre au moins vient nous réconforter : la situation de la France se détériore moins vite que le reste de la zone Euro. Ouf ! Il reste au moins le malheur des autres pour se donner du courage.
Ce qui n’empêche quand même pas 70% des Français d’avoir peur de se retrouver SDF et 83% d’envisager sérieusement une reconversion professionnelle.
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