Le premier ministre Jean Castex et le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez viennent de signer le plan de relance État-Région. il reprend pour l’essentiel des projets déjà connus.
Le nouveau contrat de plan État-Région (CPER) devait voir le jour en 2021. La crise sanitaire a amené à rebattre les cartes. Le 28 septembre, Régions de France (l’association représentant les exécutifs régionaux) et le premier ministre ont signé un accord sur le copilotage de la territorialisation du plan de relance… et acté que, dans les faits, ce dernier sera ni plus ni moins que le premier volet du contrat de plan à venir. Urgence économique oblige, l’État et les Régions se sont engagés à investir chacun « au moins cinq milliards de plus » que lors des précédents CPER.
Le texte actait aussi, et peut-être surtout, la territorialisation d’une grande partie des crédits du plan de relance : les préfets de région décident de l’affectation des crédits dans le cadre d’un comité de pilotage État-Région intégrant les Départements et les principaux établissements publics de coopération intercommunale. De quoi sera fait le prochain CPER d’Auvergne-Rhône- Alpes ? Il est trop tôt pour le dire, mais son premier volet, le plan de relance donc, est d’ores et déjà connu. Il planifie l’investissement de trois milliards d’euros dans les deux ans à venir.
Il intègre le pacte ferroviaire pour l’Auvergne signé en octobre dernier, pour 280 millions d’euros ; le pacte ferroviaire pour Rhône- Alpes, pour 480 millions ; un accord sur l’aménagement d’infrastructures de transport alternatives au projet autoroutier A45 Lyon-Saint-Étienne pour 200 millions d’euros ; un protocole d’accord pour la généralisation de la fibre optique en Auvergne pour 123 millions d’euros ; le plan « Un jeune, une solution » de 128 millions pour créer 10 000 places de formation dans des secteurs en tension.
Projets de territoires
Le gros du budget – deux milliards d’euros (un pour l’État, un pour la Région) – est consacré à l’accompagnement de projets de territoires. Il est réparti en trois grandes enveloppes. L’État est plus généreux pour celle consacrée à la Cohésion (601 millions, contre 502 pour la Région) ; tandis que la Compétitivité est privilégiée par la Région (167 millions, contre 72 pour l’État). Les deux partenaires donnent à peu près la même somme pour l’enveloppe Écologie (361 millions pour l’État, 365 pour la Région). L’objectif de l’accord, assurent les deux signataires, est bien de « relancer l’activité économique au sein des territoires et de les protéger face à la crise ».
Par Philippe Claret
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