Depuis un demi siècle, notre espérance de vie s’allonge au rythme d’un trimestre par an pour atteindre en 2009 le chiffre de 84,5 ans pour une femme et de 77,8 ans pour un homme.
Cette donnée est à considérer avec beaucoup d’attention puisqu’elle justifie, vraisemblablement, la remise en cause de notre système de retraite actuel reposant sur 40 années de cotisation et un âge légal de départ à 60 ans.
Depuis le début de la semaine, syndicats et gouvernement ont d’ailleurs attaqué les négociations qui devraient logiquement aboutir, entre autres choses, à un allongement de la durée de cotisation assorti d’un report de l’âge l’égal, dans l’espoir de « l’adaptation de la protection sociale au défi du vieillissement » a précisé le Président de la République.
En effet, puisque nous vivons plus vieux, pourquoi ne pas travailler plus longtemps ? Notre temps de retraite sera toujours aussi important, mais les finances de la sécurité sociale s’en trouveront allégées.
Afin d’être objectif, il convient cependant de prendre en compte d’autres éléments. A commencer par celui-là : notre espérance de vie « en bonne santé », c’est-à-dire sans limitation d’activité ou incapacité majeure, est quant-à-elle limitée à 64,2 ans pour les femmes et 63,1 ans pour les hommes (données Insee). En conséquence de quoi, il semble aléatoire de vouloir prolonger l’activité professionnelle de toute personne au-delà de cette limite, comme nous le confirme d’ailleurs la réalité du marché du travail où seulement 38% des 55-64 ans sont aujourd’hui en activité.
Alors, comment résoudre l’équation ? En 2015, deux millions de Français auront plus de 85 ans et plus d’un million d’entre eux pourraient se retrouver en perte d’autonomie importante. Le coût lié à cette situation n’a pas fini de progresser et nous ne savons toujours pas comment la financer.
La solution viendra peut-être un jour des progrès de la médecine.
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