General Motors a finalement jeté l’éponge, après avoir accumulé plus de 100 milliards de dollars de perte. Depuis le 1er juin, l’ex « plus grande entreprise du monde » est déclarée en faillite après une dernière dégringolade époustouflante : ses ventes ont baissé de 45% en un an. Une situation qui mettrait en péril la majorité des sociétés.
Mais contrairement à d’autres, General Motors l’a peut-être bien cherché. Car si l’entreprise est évidemment victime de la crise, elle l’est tout autant de ses mauvais choix stratégiques face à la désaffection du public pour les gros véhicules polluants et gourmands en énergie. En premier lieu sur son marché intérieur où les mentalités changent vite.
En effet, loin de l’image renvoyée par G.W. Bush, qui apparaissait réfractaire à toute forme d’écologie, les Américains se réinventent actuellement de nouvelles valeurs. L’hyperconsommation a vécu, les vêtements sont devenus « vintage », les maisons rapetissent et intègrent les principes de développement durable, et les voitures perdent en tape-à-l’œil ce qu’elles gagnent en praticité.
Et ce qui est vrai en Amérique l’est aussi dans le reste du monde. Les marchés doivent ainsi faire face à une révolution à deux entrées : d’un côté, ceux qui modifient leurs habitudes de consommation sous la contrainte financière (perte d’emploi, baisse du pouvoir d’achat…), et de l’autre, tous ceux qui changent de comportement volontairement afin de s’adapter aux nécessités écologiques d’aujourd’hui. C’est ce qui rend la situation dangereuse. Car la sortie de crise ne relancera pas la consommation à l’identique. Les industriels devront obligatoirement s’accommoder de ces nouvelles mentalités et ne pas oublier que la préservation de l’environnement prévaudra de plus en plus dans de nombreux choix.
Le retour à l’essentiel apparaît comme une tendance lourde de ce 21ème siècle et les circuits économiques devront en tenir compte dans l’établissement de leurs futurs schémas pour éviter le sort de General Motors.
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