Start-up : Coworkees lève un million d’euros

par | 24 août 2018

Un an après son lancement, la SAS annécienne Coworkees finalise une levée de fonds en capital et vise l’international.

« Le secteur dans lequel nous évoluons est très concurrentiel. Nous devons nous développer vite et fortement. » Julie Huguet, 34 ans, fondatrice et dirigeante de la startup annécienne Coworkees, affiche une détermination sans faille. Il faut dire qu’un an après avoir créé sa société, les buts qu’elle s’était fixés ont été atteints. Pas question de se reposer sur ses lauriers pour autant. Cet automne, Coworkees finalisera sa première levée de fonds en capital, d’un montant d’un million d’euros.

« Nous avons déjà trouvé la quasi-totalité de cette somme, détaille la jeune femme, il nous manque encore 100 000 euros. » Deux business angels particuliers – l’un qui accompagne les entreprises de la région depuis 25 ans et l’autre qui connaît très bien le marché helvétique – et Baya consulting (société de portage salarial dont le siège est également à Annecy) amènent à eux seuls environ 400 000 euros, auxquels s’ajouteront les 100 000 euros recherchés.

« Ces partenaires entrent au capital de la société, poursuit-elle. Parallèlement, des prêts bancaires complèteront la levée à un million d’euros. » Une somme qui va permettre à la TPE de trois salariés de se développer commercialement et d’améliorer son outil en ligne. « Nous voulons mettre au point une deuxième version de notre plateforme web, encore plus intuitive pour les entreprises. » L’idée est également de se développer à l’international, à commencer par la Suisse. Une filiale sera d’ailleurs montée à Genève d’ici le mois de novembre. Un pays dont les règles et les coutumes n’ont rien d’inconnu pour Julie Huguet qui y a effectué la première partie de sa carrière professionnelle.

Julie Huguet, 34 ans, fondatrice et dirigeante de la startup annécienne Coworkees, affiche une détermination sans faille. Il faut dire qu’un an après avoir créé sa société, les buts qu’elle s’était fixés ont été atteints. Pas question de se reposer sur ses lauriers pour autant.

Un courant porteur

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, trois des associés déjà présents seront salariés et trois postes seront créés, ce qui portera l’effectif global à neuf personnes. Le chiffre d’affaires escompté pour 2019 se monte à 450 000 euros, soit le triple du CA 2018 (150 000 euros). Quant au volume d’affaires engendré par la plateforme, il devrait atteindre le million d’euros, contre 350 000 euros à fin 2018. Le défi est certes important, mais Coworkees bénéficie à l’évidence d’un courant porteur.

Lancée en septembre 2017 au sein de la pépinière d’entreprises des Papeteries image Factory à Annecy, la plateforme de mise en relation des entreprises avec des travailleurs indépendants recense désormais quelque 7 000 profils dans les secteurs du marketing, de la communication, de l’événementiel, de l’informatique et du conseil. 500 clients, du grand groupe à la TPE, ont déjà fait appel à ses services un peu partout en France et un peu en Suisse (10 %).

Des services de traduction en passant par le conseil, le graphisme ou la communication… la plateforme regorge de talents qui sont du coup plus faciles à dénicher et à contacter et dont la transparence financière est complète. « On peut même aller jusqu’à créer une équipe entière pour un projet nécessitant plusieurs métiers », indique la fondatrice.

Les freelances, quant à eux, y trouvent la sécurité de paiement, une plus grande visibilité et la possibilité d’accéder à des missions qu’ils n’auraient pas pu convoiter seuls. Signe qui ne trompe pas, une trentaine de nouveaux indépendants s’inscrivent tous les jours. Un succès qui devrait s’accélérer suite au partenariat signé en juillet avec Pôle emploi national, portant sur le référencement de Coworkees sur le site des demandeurs d’emplois.

Un contrat du même type devrait bientôt intervenir avec www.lautoentrepreneur.fr. De quoi voir encore plus loin. Et d’envisager une deuxième levée de fonds dès 2020. « Avec des fonds d’investissements, lâche Julie Huguet, pour un montant estimé entre 3 et 5 millions d’euros, ce qui nous permettra de nous développer en Europe. »


Par Sylvie Bollard

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