Décidément, la grippe A ne cesse pas de faire parler d’elle, à travers ses différents rebondissements. Dernier épisode en date, la possibilité offerte, enfin, aux médecins généralistes de vacciner leurs patients. Une décision bien tardive, qui pourrait évidemment contribuer à l’augmentation des vaccinations et, par la même occasion, à l’écoulement du large stock En effet, le pic de contagion semble dorénavant passé et le faible nombre de décès (224 en France) imputable au virus ne devrait pas contribuer à faire changer d’avis les plus réfractaires. Le gouvernement en est d’ailleurs conscient puisqu’en parallèle, il cherche à annuler une commande de 50 millions de doses de vaccins achetés sous couvert de « principe de précaution ».
On serait sans doute moins choqué si nos hommes politiques utilisaient aussi ce principe de précaution à bon escient, et notamment dans leurs discours. Ce n’est malheureusement pas le ton qui prévaut généralement.
Ainsi, notre président soucieux certainement, d’être au cœur de propositions fortes et fédératrices, aurait sans doute gagné à plus de retenue quand il s’emballait pour le futur sommet de Copenhague, anticipant le rôle de locomotive de l’Europe dans le développement d’une économie verte et durable. On sait maintenant le flop de cette manifestation caractérisée par l’absence de toute action véritablement impactante pour le futur de notre environnement.
Autre exemple récent, son annonce portant sur la création d’une taxe carbone, décrite comme une « réforme historique digne de l’abolition de la peine de mort » et emprunte de justice sociale, qui résonne aujourd’hui comme un cuisant échec. Ce n’est, en effet, pas tous les jours que le Conseil Constitutionnel annule un projet gouvernemental pour « rupture caractérisée de l’égalité devant les charges publiques ».
Finalement, quels que soient les domaines, pour pouvoir mener à bien une action cohérente, rien ne vaut la prudence alliée à la réflexion.
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