Vol en entreprise: ces salariés qui se servent

par | 08 février 2010

Voler une ramette de papier, des composants informatiques ou même de la nourriture… Que risque-t-on à se servir sur son lieu de travail et est-ce une pratique répandue ?
« Le dernier jour de mon contrat, alors que j’avais donné ma démission, j’ai subtilisé, avec l’aide de plusieurs de mes collègues, une caisse de Champagne, avoue Richard, ancien assureur dans l’Ain. On l’a ensuite bue ensemble ! Mais si j’ai volé cette caisse, c’était avant tout par vengeance, contre un chef avec qui je ne m’entendais absolument pas ! ». Cette pratique est-elle répandue dans les entreprises ? Interrogez les personnes autour de vous, nombre d’entre elles ont déjà pratiqué. Et selon une étude rendue publique par Rue 89, deux tiers des personnes interrogées lors d’un sondage avouent avoir déjà volé dans leur société. Cela va du courrier passé avec celui de l’entreprise, aux stylos, blocs notes et autres post-it. Une salariée travaillant en hôpital confie même que les compresses et flacons de Bétadine disparaissent allègrement. Une autre, ancienne salariée de la restauration, explique combien elle a vu ses collègues se servir en produits d’entretien et nourriture. Dans les sociétés d’informatique, des composants se volatilisent… Même si cela peut paraître peu de choses, mis bout à bout, ces vols nuisent à l’entreprise. Tous les secteurs sont touchés par ce phénomène : les entreprises de service, le BTP avec le vol de matériaux, l’agroalimentaire… Et les commerces, à l’image du prêt-à-porter. Mounia, responsable de boutique, raconte avoir surpris une vendeuse utiliser la carte de fidélité d’une cliente à son compte, « pour complèter sa rémunération ».
Jean-François est quant à lui gérant d’une société de service à Bourg-en-Bresse. « J’ai déjà remarqué que des composants informatiques avaient tendance à disparaître, mais je n’ai jamais pu identifier la ou les personnes coupables. J’ai fait installer un système de vidéo-surveillance là où l’on peut prendre des pièces, les placards sont majoritairement fermés à clé, clé détenue par un chef de service ». Mais ce qui l’inquiète encore davantage, c’est le vol de données. « Et là, à part observer la plus grande confidentialité, je crois que l’on n’est pas à l’abri de fuites ».

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