Depuis l’entrée en vigueur des accords bilatéraux (en 2002), le nombre de travailleurs frontaliers a été multiplié par trois dans le canton de Vaud.
« Ils étaient autour de 10 000 en 2000, ils sont plus de 31 000 aujourd’hui. » Pascal Broulis, conseiller d’Etat vaudois en charge des finances et des relations extérieures, dressait un rapide bilan de l’évolution du nombre de travailleurs frontaliers dans le canton de Vaud à l’occasion de la signature, le 22 août, de la convention liant autorités françaises et vaudoises autour du développement des lignes lacustres Lausanne-Evian et Lausanne-Thonon (lire Eco du 30 août 2019).

Depuis l’entrée en vigueur des accords bilatéraux, en 2002, trois fois plus de travailleurs résidant en France font ainsi le déplacement tous les jours pour se rendre sur leur lieu de travail dans la région de Lausanne. Ces hommes et ces femmes perçoivent l’équivalent de 2,4 milliards de francs suisses (2,20 milliards d’euros) en salaires. Un enjeu financier d’autant plus important pour le canton de Vaud que l’Etat français lui rétrocède chaque année 4,5 % des salaires bruts, soit quelque 109 millions de francs suisses (100 millions d’euros). « Bercy encaisse les impôts sur les revenus des frontaliers et nous rétrocède ce pourcentage« , détaille l’élu.
Face au nombre croissant de frontaliers effectuant quotidiennement la navette entre les deux rives du Léman, autorités suisses et françaises viennent de trouver un accord pour développer les liaisons lacustres opérées par la Compagnie Générale de Navigation (CGN). Deux bateaux de plus seront mis à l’eau d’ici 2025.
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