À l’occasion de l’inauguration de l’exposition retraçant la vie de l’entreprise Le Tanneur, la capitale du Bugey a honoré l’ex-PDG de la maroquinerie d’excellence.
« C’est en 1985, à la suite du dépôt de bilan de Le Tanneur, qu’Hervé Descottes s’associe à un groupe américain, Parson & Wittemore, pour reprendre la société pionnière dans la maroquinerie Française de luxe, avec 262 collaborateurs sur Belley », rappelle le maire Dimitri Lahuerta, vendredi 23 mai, à l’issue de l’inauguration de l’exposition “Le Tanneur et Belley : 130 ans d’histoire(s)”.
Dirigeant et propriétaire de l’entreprise Andrelux, également spécialisée dans la maroquinerie de luxe, il rachète en 1989, les parts de la société américaine pour devenir l’unique détenteur de Le Tanneur. Mais dans la tourmente de ruptures de collaboration, il abandonne en 1993, ses parts d’Andrelux à Orcofi (famille Vuitton).
« Puis, en 1997, à la suite d’un nouveau dépôt de bilan, il prend la tête de l’entreprise avec 400 salariés dont plus de 150 basés à Belley, notamment dans l’atelier de La Rodette, poursuit Dimitri Lahuerta. Un nouveau redressement d’entreprise s’engage avec le développement de collections fortement féminisées, une publicité renforcée et l’ouverture de plusieurs boutiques, notamment parisiennes. » En 2001, avec la perte de deux de ses donneurs d’ordre, un rapprochement est entrepris alors avec Hermès.
Expérience d’entrepreneur
En 2011, dans le cadre d’un projet industriel et commercial ambitieux, Hervé Descottes cède la société au Qatar Luxury Group. C’est en 2017 que Le Tanneur redevient français avec sa reprise par le groupe Tolomei, acteur majeur dans la maroquinerie d’excellence. « Au nom de deux sauvetages et pour avoir fait perdurer un savoir-faire avec la maroquinerie du Bugey, nous vous remettons la médaille de la ville », s’exclame Dimitri Lahuerta.
Cette distinction salue le dynamisme et l’expérience d’un chef d’entreprise, mais pour Hervé Descottes, elle symbolise des souvenirs avec « la louve, l’emblème de la ville que l’on retrouve sur les produits. Mais aussi la grande aventure d’une entreprise qui, d’après ce que j’en sais, a un avenir encore certainement brillant. En effet, elle se développe actuellement beaucoup aux États-Unis. Et c’est quand même le premier marché du monde ».
Carole Muet
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