ERDF: Nox et Lux

par | 02 août 2011

Il est 7h30, ce lundi matin de juillet. Direction les locaux techniques d’ERDF; ceux de Bourg ne sont pas loin des bâtiments administratifs, vers l’ancien Leclerc. Pendant que de nombreux burgiens prennent leur petit déjeuner, deux équipes sont déjà prêtes et concentrées sur le travail à faire. On fait un retour sur les points importants qui ont pu jalonner le week-end, les incidents qui ont pu survenir. La fin de semaine a été rude: de gros orages ont nécessité des interventions. Les 80 techniciens d’intervention – ils sont 110 en tout, dont deux femmes, dispatchés entre Bourg, Oyonnax et Montrevel – ont toutes les semaines des temps d’échanges sur l’analyse des risques. « La chaleur, les orages… Il faut les envisager avant les interventions », décrit Philippe Minacori, responsable de la base opérationnelle de Bourg. On ne badine pas avec la sécurité chez ERDF, c’est même une priorité absolue.
Ce matin-là, une équipe va devoir se rendre à Saint-Denis-les-Bourg, pour « une mutation de transformateur ». En somme, les trois techniciens vont devoir remplacer un transfo par un plus important, pour mieux alimenter en électricité tout un quartier de la commune qui connait un fort développement. « Nos investissements, pour améliorer la qualité de fourniture en électricité sont en hausse de 10% par rapport à l’an dernier, détaille Frédéric Soumagnac, directeur territorial d’ERDF pays de l’Ain. La part la plus importante concerne le développement du réseau et le raccordement. Ce qui correspond d’ailleurs à une hausse de 30% des demandes de raccordements: nous ressentons cette année des retombées positives d’après-crise. Par ailleurs, nous travaillons pour apporter une meilleure qualité de réseau – comme avec le changement de transformateur – et sur la maintenance prédictive. Cette dernière nous permet d’estimer la durée de vie résiduelle des composants aériens, de prioriser les interventions. Enfin, nous sommes très attentifs aux temps de coupure. »
Pour l’équipe technique, une fois le matériel récupéré, c’est parti pour le chantier. Ils vont le baliser et le mettre en sécurité. Leur tenue – bleue – assure une bonne résistance au feu. Ils revêtent casques et gilets fluos. Les trois hommes essaient d’agir vite, pour limiter autant que faire se peut la coupure en électricité. Il faut extraire l’ancien transfo du poste Eliane – tous les postes ont un nom – avant d’y introduire le « petit » nouveau – qui pèse la bagatelle d’1,9 tonne. Ces hommes, vous les voyez aussi en haut des lignes, en train de réparer votre disjoncteur, de s’occuper de fils tombés à terre…
« Les tâches des équipes sont très variées, voire même inattendues », ajoute Bernard Dalle, responsable de l’agence exploitation. Ce qui explique qu’il faut « neuf mois de formation environ pour un technicien, qui ne deviendra parfaitement autonome qu’après trois à cinq ans. Les chantiers ne se ressemblent pas, il existe de nombreuses techniques très diverses à assimiler.  » Les équipes d’ERDF Pays de l’Ain travaillent sur les lignes qui commencent à 20 000 volts, jusqu’à l’installation chez le client.
C’est aussi grâce à ces lignes, souterraines ou aériennes, qu’ERDF et le Siea – syndicat intercommunal d’électrification et de e-communication – ont signé des conventions pour l’installation de la fibre optique. « Nous sommes associés avec le Siea, qui est notre autorité concédante, pour le déploiement du très haut débit, souligne Frédéric Soumagnac. Les conventions ont pour but de favoriser la coordination entre le syndicat et nous-mêmes, lorsqu’il y a des travaux sur le réseau électrique. Une convention concerne le réseau souterrain, et permet au Siea d’installer ses fourreaux pour la fibre, sans surcoût. Une seconde autorise le syndicat à passer la fibre sous les câbles des lignes aériennes, une troisième offre la possibilité d’installer des bornes wifi sur les poteaux. » Une coordination qui existe également au sein même des équipes d’ERDF: les trois agences de Bourg, Oyonnax et Montrevel sont solidaires les unes des autres. « L’entraide est importante entre bases, que se soit pour les interventions – telle équipe dont ce n’est pas le secteur mais est plus près peut intervenir – ou pour le prêt de matériel. Nous sommes dans une logique d’optimisation. », ajoutent Philippe Minacori et Bernard Dalle. Il faut dire qu’il doit littéralement jongler avec les plannings: outre les interventions prévues, tout est parfois bousculé par un coup de fil du centre d’appel de dépannage. Les équipes tournent et le service est assuré 24H/24 et 7j/7. « La nuit, 20 personnes couvrent le territoire, sur l’Ain et le nord du Rhône. »
Le temps, toujours lui. En plus des planning, les interventions doivent être optimisées pour limiter au maximum les coupures pour les usagers. « Dans certains cas, nous pouvons travailler sous tension, mais lorsque nous sommes obligés de couper, nous limitons les portions concernées, révèlent-ils. Nous pouvons aussi mettre en place des groupes électrogènes. » ERDF, entreprise certifiée Iso 9001 et Iso 14001, est ainsi un véritable acteur de développement du territoire.

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