La convention d’affaire de l’Union lémanique des chambres de commerce s’est intéressée au lien entre les entreprises françaises et suisses.
Plus de 80 professionnels étaient présents, le 6 octobre, pour la Convention d’affaires de l’Union lémanique des chambres de commerce, opérationnellement pilotée cette année par la CCI de l’Ain. Organisé à Divonne-les-Bains, l’événement a porté sur la filière bois et son avenir Franco-Suisse. Sous la forme d’ateliers, la rencontre s’est intéressée notamment à la sécurité incendie dans la construction bois, à l’écoconception, aux nouvelles énergies, au réemploi et à la valorisation du bois dans la construction, tout comme à l’avenir du matériau dans l’emballage. Mais le cœur de l’événement portait peut-être finalement sur le sujet de la table ronde : “Comment dynamiser les relations d’affaires franco-suisses au sein de la filière bois ? ”
Réseautage
Pour cela, quoi de mieux que le réseautage ? Une opération réalisée l’après-midi même au travers de rendez-vous BtoB. « Une vingtaine de participants ont voulu échanger. On relève une véritable envie de travailler ensemble entre les différents acteurs franco-suisses », développe Johan Lévèque, chargé de communication à la CCI de l’Ain. « Ce moment présentait un véritable intérêt pour créer du lien et c’est nécessaire. Nous nous rendons compte que les entreprises ne se connaissent pas du tout », complète Valérie Chevallon, directrice de Fibois 01 (Fédération interprofessionnel du bois) présente à l’événement.
Une étude a révélé en 2018 le besoin d’ouvrir des espaces de dialogue de part et d’autre de la frontière car les problématiques et les enjeux de la forêt liés au contexte actuel de changement climatique, de main-d’œuvre ou de crises énergétiques, n’ont pas de frontière. Un aspect mis en évidence lors de la rencontre.
Entre ressemblance et divergence
De l’Ain à Genève, la plus grande ressemblance porte sans conteste sur les arbres. Un chêne ne sera pas différent selon le côté de la frontière où il se trouve. « Nous avons une forêt très similaire, avec un mélange de hêtres, d’épicéas… Nous nous posons tous la question de la valorisation de nos résineux qui subissent de plein fouet le changement climatique. Les problématiques sont les mêmes, malgré une gestion différente. Nous valorisons les produits de manière similaire jusqu’à la deuxième transformation. Nous nous questionnons également de manière commune sur le développement du maillage industriel permettant d’arriver au produit fini », explique Valérie Chevallon.
En revanche, la gestion hiérarchique dans les équipes, l’administration, la comptabilité sont très différentes. « Une entreprise Suisse est, par exemple, venue en France car elle ne trouvait pas de locaux. Une société française, pour sa part, souhaitait développer son marché en Suisse et cela était plus simple avec une antenne sur le sol helvétique. Il faut franchir plusieurs étapes pour développer une filiale de l’autre côté de la frontière, mais en général les entreprises qui franchissent le pas sont plutôt satisfaites. Cela ouvre des opportunités en termes de marché et de savoir-faire. »
200 000
L’Ain compte quelque 200 000 hectares de forêt.
1er
En Aura, l’Ain est le premier département en sciage de feuillus et deuxième pour le sciage des épicéas et sapins.
Joséphine Jossermoz
0 commentaires