Elus et citoyens se sont à nouveau retrouvés pour travailler sur les cinq scenarii proposés autour de l’avenir de la station de ski.
La concertation autour du devenir de la station de la Sambuy (commune de Faverges-Seythenex), se poursuit. Une nouvelle réunion réunissant élus, socioprofessionnels et citoyens, avait lieu mardi soir à Faverges et a réuni environ 70 personnes. L’objectif étant notamment de faire travailler les personnes présentes autour des cinq scénarii envisagés : poursuite de l’exploitation de la station sans changement et avec une subvention municipale d’équilibre ; poursuite mais avec une sécurisation apportée par l’implantation de canons à neige et une modernisation du télésiège ; développement avec renouvellement du télésiège et mise en place d’un réseau de neige de culture sur 25 % du domaine ; transition avec l’arrêt de l’exploitation en hiver (démontage des téléskis), mais le maintien en été ; rupture avec le démontage de tous les appareils et l’arrêt de l’exploitation été comme hiver.
En préambule, trois représentants de domaines de moyenne montagne étaient appelés à témoigner. Christophe Lebel, directeur de l’office de tourisme du Vercors, constatait que la neige « est de plus en plus rare » et qu’à 1 000 mètres d’altitude « il est compliqué de produire de la neige de culture de façon stabilisée ». Emmanuel Heyrman, responsable tourisme de Cœur de Chartreuse, déclarait pour sa part qu’à Noël le territoire fait le plein malgré une « promesse pas tenable : la neige à Noël ». « Les gens viennent pour l’écosystème global, pour se retrouver en tribu, pas pour skier ». La Chartreuse propose une offre touristique basée sur l’agriculture, la forêt, l’artisanat… à une clientèle à la journée. Elle compte également sur l’accueil d’entreprises, comme Raidlight (Saint-Pierre-de-Chartreuse), dont la quarantaine salariés consomment et pour certains vivent sur place.

Bastien Perez, élu du Plateau des Petites Roches, faisait part d’une démarche de concertation publique entamée après l’arrêt du funiculaire du Touvet. « Cet hiver, nous avons dû fermer la station, disait-il. La démarche de concertation vise à construire un plan à long terme. » Pour lui, la question fondamentale est de trouver le moyen de prendre des décisions qui soient comprises et acceptées. Il indiquait qu’il y a « un travail de deuil à faire » face aux changements forts qui sont en cours. « Au début, tout paraît noir, poursuivait-il, mais après, on trouve des solutions, on s’adapte. »
Ce sont ces solutions que les participants étaient ensuite appelés à chercher. La station de la Sambuy a encore ouvert cet hiver malgré un déficit chronique compensé par une subvention municipale comprise entre 300 000 et 450 000 par an depuis 2016. Avec la hausse du coût de l’énergie, cette aide est estimée, pour l’année en cours, entre 500 000 et 600 000 euros.

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