Trophées ECO : 5 entreprises de l’Ain récompensées pour leur excellence

par | 11 décembre 2024

L’événement économique accompagne la parution du TOP 300 des entreprises de l’Ain et met en lumière des sociétés qui illustrent le dynamisme et la créativité du département.

La soirée des Trophées Eco, qui accompagne la sortie de notre Top 300, le palmarès des entreprises de l’Ain a été une belle occasion : « mettre en lumière toutes les industries de notre beau territoire », comme l’a souligné Thomas Colombari, responsable de l’antenne de l’Ain d’Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises. La remise des cinq prix s’est déroulée mercredi 4 décembre au Technopole Alimentec, à Bourg-en-Bresse.

Une cérémonie avec, en introduction, une table ronde sur le thème “Entreprises, quand l’agilité devient la règle”, avec pour témoins, Philippe Verne, dirigeant de Brevet Carrosserie (Viriat) et parrain de cette édition, David Soret, président de la SC Floriot (Bourg-en-Bresse), Christelle Vaillat, directrice de Vaillat SAS et Vaillat Coatings (Oyonnax), et Philippe Collange, responsable des relations externes et responsable du développement du marché des mobilités douces du groupe Sab (Montmerle-sur-Saône).

« Aujourd’hui, tout va très vite. Est-ce l’effet internet ? Nous sommes dans un monde où il faut répondre tout de suite et avoir un avis sur tout. Il ne faut surtout pas être attentiste, a introduit Philippe Verne. Si l’entreprise n’est pas adaptable, ou tout du moins plus agile, je crains qu’elle rencontre quelques difficultés pour son avenir. Mais, je crois que les entrepreneurs de l’Ain répondent assez bien à ces défis. Pour autant, nous aurons beau être les plus agiles et les plus adaptables, si les règles du jeu changent tous les jours, c’est un petit peu compliqué. C’est le principal défi, aujourd’hui. À un moment donné, il va falloir avoir le courage de dire stop. »

Et de porusuivre sous ses casquettes de vice-président de la CCI de l’Ain et de président de l’EGC Centrest Campus de Bourg-en-Bresse : « Les équipes de la chambre travaillent au maximum pour aider ses ressortissants, donc nos entreprises, à cette adaptabilité. Et à l’école de commerce, j’essaie de donner un maximum d’orientations à l’équipe pédagogique, pour former nos jeunes à cette agilité et cette adaptabilité ».

Une opportunité

Dans un environnement de plus en plus mouvant, les entreprises doivent en permanence s’adapter, notamment en matière de réglementation.

« Dans le bâtiment, nous avons la Règlementation environnementale 2020, qui prévoit plusieurs seuils. Les prochains vont passer au 1er janvier 2025, puis en 2028. À chaque palier, le cadre se durcit, a développé David Soret. Chez Floriot, nous construisons de gros bâtiments, des hôpitaux, des collèges, des lycées, de gros ensembles de logements et, par exemple, le seuil 2025 nous contraint à générer moins de carbone. Cela veut dire moins de béton. Donc, nous devons trouver d’autres matériaux biosourcés, comme le béton chanvre ou encore, les murs en ossature bois. Nous devons nous adapter en permanence. »

Même discours du côté de Christelle Vaillat, qui œuvre dans le domaine de la chimie. « Nous, nos réglementations, ce sont des arrêtés préfectoraux. Essayer d’être agile, c’est d’abord s’adapter à ces exigences. Il faut être un catalyseur de performance et d’innovation. Nous cherchons toujours à aller un peu plus loin, d’autant que dans la chimie, nous avons une autre contrainte, le règlement Reach. Cela nous permet d’innover sur les produits et constitue un levier de croissance. »

L’innovation… Un mot qui a pris tout son sens avec Philippe Collange du groupe Sab, un sous-traitant industriel avec deux métiers de base, la fonderie aluminium et l’usinage, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 100 M€ en 2023. « Nous travaillons pour l’industrie et pour l’automobile. L’innovation, c’est essentiel pour nous. Nous y conscarons de l’ordre de 10 % de notre chiffre d’affaires tous les ans, pour rester compétitifs », a-t-il déclaré. L’entreprise, qui va fêter ses 50 ans en 2025, a ainsi connu un bel envol grâce aux métiers de la fonderie pour les corps d’injection diesel, en passant d’une pièce forgée à une pièce moulée.

Autre belle innovation, ce pionner a réalisé le premier cadre de vélo monobloc en fonderie avec l’ambition d’en écouler 100 000, tous clients confondus. Chacun des intervenants a fait alors le parallèle avec l’agilité à développer dans la communication : « Si nous ne communiquons pas et si nous ne sommes pas sur LinkedIn, on n’a pas vraiment de marque employeur et cela impacte nos savoir-faire, a estimé Phillipe Collange. Il y a aussi de la richesse dans les contacts, sans oublier les salons. » La relation se travaille et l’agilité est l’un des éléments qui peut, à la fois tout changer et booster la performance.

«Que lon soit pour ou contre, que lon soit forcé ou que ce soit par anticipation, ce sont les changements réglementaires qui font évoluer les choses. Nous en sommes conscients, notamment au sein du groupe Toutenkamion (dont fait partie l’entreprise Brevet qu’il préside). Il faut surtout être agile pour saisir les opportunités au moment où elles arrivent», a conclu Philippe Verne.

L’agilité : une qualité

« Aujourd’hui, l’agilité est une qualité première de nos entreprises », ont souligné, tour à tour les partenaires de l’organisation de notre soirée Éco, Thomas Colombari pour Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, Martine Tabouret pour le Département de l’Ain et Aurélie Laurent pour la Banque populaire Bourgogne-Franche-Comté (BPBFC) et Pays de l’Ain.

« Au-delà des critères financiers, aujourd’hui, nous savons financer les besoins liés à l’agilité qu’un chef d’entreprise doit déployer. Nous aussi, nous sommes agiles. C’est le sens même d’une banque de territoire », a ajouté la directrice du centre d’affaires entreprises de la BPBFC. De l’agilité que l’on trouve « dans la communication », a encore relevé le responsable de l’antenne aindinoise d’Aura Entreprises. Une agilité qui permet aux entreprises d’être compétitives et flexibles, en cette période troublée.

Les Trophées ECO

Jérémy Jousseau, responsable ordonnancement et Dominique Jousseau, président de JMS. © Carole Muet

Plus forte progression au Top 300 : JMS

Implantée à Pont-de-Vaux, Jousseau Mécano Soudure (JMS) a enregistré une croissance de 306,4 % de 2022 à 2023. Elle fait partie du groupe familial et indépendant Jousseau (créé en 1966). Ses 16 M€ de chiffre d’affaires sont le résultat d’investissements continus, depuis les années 2000, dans le domaine de la peinture, pour s’imposer comme un sous-traitant leader sur le marché européen. « Avec l’ouverture des pays de l’Est et en tant que sous-traitant industriel, nous avons dû nous réinventer en misant sur nos savoir-faire en peinture, montage et prestations spécifiques comme vecteurs de croissance », a rappelé Jérémy Jousseau, petit-fils du fondateur.

Adeline Massot, assistante de direction, Quentin Cagnin, responsable travaux et Karine Chavy, technico-commerciale chez Atec Etanchéité. © Carole Muet

Meilleure entrée au Top 300 : ATEC ETANCHEITE

Spécialisée dans la couverture, le bardage, l’étanchéité et l’isolation, la SAS de Béligneux s’invite à la 299e place du classement, à la faveur d’une progression de quelque 42 %, soit la 13e meilleure progression du Top. Avec 21 collaborateurs, l’entreprise qui a été créée il y a 17 ans, a réalisé un chiffre d’affaires de 12 628 728 € en 2023. Une croissance qui s’explique, en partie, « par la hausse du prix des matières premières après la crise sanitaire du Covid. Ce qui nous a, forcément, fait augmenter notre chiffre d’affaires », selon Quentin Cagnin, responsable travaux.

Jean-Philippe Varenne, président de Nooddis. © Carole Muet

Initiative “Innovation” : PACKINOV/NOODDIS

Présente en France comme à l’international, entreprise labellisée Origin’Ain, Packinov est spécialisée dans la conception et la fabrication de machines de conditionnement pour les industries alimentaire, cosmétique, pharmaceutique et chimique. Avec bientôt 28 ans d’existence dans l’Ain, 40 collaborateurs, un chiffre d’affaires de 7,5 M€ et quatre trophées de l’innovation à son actif, la société installée à Beynost a créé Nooddis. Cette start-up conçoit le robot ADP 20 L, qui fiabilise et sécurise la préparation et la dispensation des médicaments auprès des patients. Unique dans le milieu de la santé, cette innovation très pertinente valorise également le travail du personnel soignant.

Stan Muraczewski, directeur industriel The 8 Impact. © Carole Muet

Initiative “Environnement” : THE 8 IMPACT

Lancée par deux femmes convaincues que les marques devront inclure des plastiques recyclés dans leurs futures fabrications (au moins 20 %), The 8 Impact produit des matières à haute valeur ajoutée afin de générer une économie d’impact maximale. Implantée à Saint-Rémy depuis un an, la jeune entreprise créée en 2021 travaille sur le recyclage des élastomères issus d’articles de sport et de loisirs usagés, comme les baskets et les balles de tennis. Grâce à des procédés brevetés, elle est capable de séparer les différents matériaux permettant de produire des élastomères régénérés.

Christel Troxler, responsable RH, et Fabien Gleizon, responsable RSE et Qualité groupe, chez Stratus Packaging. © Carole Muet

Initiative “RH” : STRATUS PACKAGING

Fabricant d’étiquettes industrielles à Viriat, Stratus Packaging, qui réalise 90 M€ de chiffre d’affaires, figure parmi les leaders européens. Avec 460 salariés et sept sites de production en France, le groupe fait de la RSE une priorité touchant à la fois ses pratiques internes et ses engagements externes. En intégrant au maximum ses salariés à travers la constitution d’un comité RSE, l’entreprise est convaincue que son succès repose sur la valorisation de ses talents, l’amélioration de son impact environnemental et la création d’un environnement de travail éthique et inclusif.


Carole Muet


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