Le ralentissement est plus marqué dans le neuf que dans l’ancien en 2024. La baisse des taux d’intérêt amorcée dans l’année n’a pas suffi à déverrouiller rapidement le marché.
L’érosion du marché immobilier en 2024 est la suite de la crise immobilière de l’année précédente, principalement en raison de la hausse des taux d’intérêt depuis 2022 et du durcissement des conditions de crédit. Des facteurs qui ont entamé la confiance des ménages en l’avenir, mais aussi la difficulté à obtenir des prêts immobiliers pour les primo-accédants. Par ailleurs, le contexte de politique intérieure et géopolitique a renforcé les incertitudes et poussé la population à davantage d’attentisme. Cette tendance a touché toute la France et l’Ain n’a pas échappé à cette réduction.
-16,2% : C’est la forte érosion de la vente de logements dans l’Ain en 2024. À Bourg-en-Bresse, le prix de vente moyen des appartements est légèrement inférieur à 1 900 euros le mètre carré et dépasse les 2 500 euros dans la Dombes.
Source : Fnaim Savoie Mont-Blanc Ain
Classement des 10 communes les plus chères de l’Ain
Selon le nombre de ventes de maisons anciennes, avec le prix de vente médian et l’évolution annuelle :
1. Saint-Genis-Pouilly, 640 000 €, +16,8 %
2. Gex, 550 500 €, +8,2 %
3. Miribel ,373 300 €, +1,5 %
4. Valserhône, 306 900 €, +13,7 %
5. Ambérieu-en-Bugey, 250 500 €, +16,5 %
6. Saint-Denis-lès-Bourg, 232 400 €, -4,6 %
7. Lagnieu, 219 000 €, -18 %
8. Bourg-en-Bresse, 210 000 €, -3,5 %
9. Oyonnax, 198 600 €, +1,9 %
10. Belley, 189 400 €, -0,3 %
Source : Chambre interdépartementale des notaires de la Cour d’appel de Lyon

Le neuf à la traîne
Ainsi, le volume des transactions a diminué en France de 12 % avec un pic atteint en février à -23,4 % (Source Notaires de France). Dans l’Ain, la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Lyon relève une baisse de 14 % sur l’année tout type de biens confondus. Le ralentissement est particulièrement prégnant dans le neuf et pour les terrains à bâtir dans le département, alors que le repli dans l’ancien est moins marqué.
Au niveau des prix, la baisse annuelle s’établit à presque 2 % sur le territoire national pour les appartements anciens et -2 % pour les maisons anciennes. Au niveau régional, l’érosion du bâti ancien se monte -2,8 %, sachant que 2024 fait suite à cinq années de forte hausse : +16 % pour les appartements anciens et +6,1 % pour les maisons anciennes.

Moins de tension sur les prix
Dans l’Ain, la baisse des prix dans l’ancien est un peu plus marquée selon la Chambre des notaires. Elle oscille, en fin d’année, entre -4 % et -5 % en moyenne ; Bourg-en-Bresse dévissant pour sa part de 8 % avec moins de 1 700 euros le mètre carré.
La Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier) Savoie Mont-Blanc, qui couvre les deux Savoie et l’Ain et représente un peu plus d’un quart du marché, constate quant à elle une stagnation ancien et neuf confondus avec une légère baisse de 0,3 % et un prix du mètre carré de 2 429 euros en moyenne au 1er janvier 2025.
En deux ans, ces montants se sont contractés de 4,1 %, mais ont en revanche grimpé de presque 15 % en cinq ans. La diminution des taux d’intérêt, certes moins importante qu’attendue, pourrait détendre le marché de l’immobilier tant au national que départemental.

Sandra Molloy
Image à la une : le Pays de Gex (ici Divonne) affiche une hausse des prix de 5,3 % (4 630€/m2) poussé par le dynamisme du canton de Genève.
Cet article est issu de notre magazine hors-série L’Ain en chiffres 2025, disponible au format liseuse en ligne ou au format papier.

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