La formation veut favoriser l’accès aux métiers du BTP pour les personnes les plus éloignées de l’emploi.
Former les personnes les plus éloignées de l’emploi au métier d’agent polyvalent de maintenance de bâtiment, directement au cœur du quartier prioritaire du Pont des Chèvres à Bourg-en-Bresse, c’est l’objectif de la formation “Les geeks du bâtiment” initiée par Impala Avenir Développement. Si l’association a lancé le mouvement, de nombreux partenaires s’y sont associés. Ainsi, après trois mois de préparation, Grand Bourg Agglomération, le bailleur Bourg Habitat, l’établissement de formation Afpa, l’Opco Constructys, Pôle emploi et Impala ont signé une convention le 24 avril pour le lancement d’une formation rémunérée, du 15 mai au 4 août. Une dizaine de stagiaires suivront le cursus via l’Afpa, qui réalisera d’ailleurs ses premiers enseignements hors les murs. Le chantier école, établi sur un plateau technique, reproduira les contraintes d’un environnement réel de travail situé au Pont des chèvres, à côté du centre social.
Les 400 heures de formation seront réparties en 295 heures portant sur des compétences en plomberie, en électricité, en peinture et en revêtement… Mais également sur des compétences plus générales comme la tenue des stocks, le passage de commandes et bien sûr, les bases du savoir-être. Parmi elles, 19 heures seront consacrées à la transition énergétique. Un point sur lequel Constructys, cofinanceur du projet avec Pôle emploi, a souhaité mettre l’accent. Enfin, les 105 dernières heures seront réalisées lors d’un stage en entreprise. Si l’ensemble de ces heures ne permettent pas de se spécialiser dans un métier, elles favorisent en revanche l’accès à un emploi en donnant des compétences de base. Sont éligibles au programme les habitants des quartiers prioritaires de la commune ainsi que les personnes déscolarisées et éloignées de l’emploi, et ce dès 16 ans.
Point d’entrée
À travers la France, 12 sessions des Geeks du bâtiment ont déjà été proposées, avec 80 % de sorties positives. D’après l’association Impala, près de 50 % des candidats sont employés ensuite, quand l’autre moitié décide de se réorienter sur une formation spécifique dans le bâtiment. Une vraie réussite, spécialement pour des jeunes auparavant déscolarisés.
Joséphine Jossermoz
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