Les habitants de la Côtière ou de Lyon peuvent désormais se déplacer d’un territoire à l’autre avec un abonnement unique.

Voyager sans limite en prenant les transports en commun locaux, les cars aindinois, les TER de la région ou les transports en commun lyonnais, le tout avec un seul abonnement, semblait impossible jusqu’à peu pour les habitants des communautés de communes de Miribel et du Plateau (CCMP) et de la Côtière à Montluel (3CM).

Depuis le 1er septembre, il leur est possible d’utiliser le service T-libr. Ce titre de transport unique leur permet de se déplacer, avec un seul abonnement, sur l’ensemble des territoires de l’aire métropolitaine lyonnaise ainsi que les TER régionaux. S’utilisant avec la carte Oura, ce dispositif n’en est pas à son premier test. En effet, sur d’autres territoires, comme celui de Saint-Étienne, il existe depuis 10 ans.

Un coût réduit

« Le parcours usager est simplifié par l’achat du titre. Il gagne du confort et du temps au quotidien. De plus, il bénéficie de tous les avantages de chacun des réseaux accessibles, comme l’accès aux parcs relais, un temps d’utilisation gratuit sur les vélos en libre-service à Lyon ou Saint-Étienne. De plus, ce titre est éligible à une prise en charge de 50 % par les employeurs et même jusqu’à 75 % pour les agents de la fonction publique », explique Thierry Kovacs, président du SMT AML (Syndicat des mobilités des territoires de l’Aire métropolitaine lyonnaise).

Avant l’instauration du système, sur ces territoires, une personne qui souhaitait se rendre quotidiennement de Neyron à Balan, pourtant séparées seulement de 15 km, devait payer trois abonnements mensuels différents, Colibri, TER et Solution transport 3CM, pour un montant total de 65,20 €. Désormais, avec T-libr, un seul abonnement suffit, pour un coût de 37 €.

Si l’offre T-libr n’est pour le moment disponible qu’en abonnement, une réflexion est en cours pour la développer sous le format d’un ticket à la journée. Potentiellement mise en œuvre en septembre 2024, elle permettrait d’attirer de nouveaux publics, désireux de se déplacer pour un spectacle, un événement sportif ou tout simplement pour une journée de shopping à Lyon.

700 : Depuis début septembre, T-libr recense 700 abonnements sur la Côtière.

Bientôt un RER dans la région ?

Un RER du matin au soir, avec un passage tous les quarts d’heure à l’heure de pointe et toutes les demi-heures en heure creuse, le SMT AML en rêve, mais le projet ne sera pas réalisable en une fois.

« Le Président a annoncé 700 M€ pour 13 projets de RER, soit environ 54 M€ pour la Région. Seulement pour lancer un tel projet en Aura, il faudrait près de deux milliards d’euros. L’État n’est pas au rendez-vous. La métropole et la Région devront faire front pour que les trains soient plus nombreux. Sur certains axes, nous ne sommes pas loin du résultat final, si ce n’est qu’il faudrait commencer un peu plus tôt et finir un peu plus tard. Nous avons moins de problèmes de sillon dans ces moments-là, donc nous allons monter en puissance graduellement. J’espère qu’à court terme, nous pourrons développer une première offre sur une branche, comme l’axe Villefranche-Vienne. Par la suite, d’autres secteurs nécessiteront des investissements plus lourds », explique Thierry Kovacs, président du SMT.

17 000 : Par jour, la 3CM compte 17 000 flux d’échanges avec la métropole de Lyon, 12 100 avec la CCMP et 11 600 avec la plaine de l’Ain.

Joséphine Jossermoz