Albertville (très) Jazz Festival se recentre

par | 16 mai 2022

La prochaine édition du Festival de jazz de la ville olympique revient à ses fondamentaux, en format allégé.

Le temps, pas si lointain (2018), où Albertville jazz festival accueillait quelque 9 000 spectateurs est-il révolu à jamais ? Le temps où la ville résonnait des mélodies d’Asaf Avidan, de Molly Johnson, de Thomas Dutronc ou de Charlie Winston reviendra-t-il ? Peut-être. Peut-être pas. Car depuis 2021, l’association Jazzbertville doit organiser seule l’événement après le retrait, fin 2020, de son partenaire technique et financier historique, le réseau national Spedidam, mis à mal par la pandémie. La huitième édition, qui aura lieu les 3 et 4 juin, sera en conséquence nettement plus modeste. Mais très jazzy.

« Ce sera la première édition entièrement imaginée par la nouvelle équipe de Jazzbertville », indique son président, Guillaume Briland, successeur de Raymond Brassoud depuis l’an dernier. Plusieurs nouveautés font leur apparition, à commencer par la durée du festival – deux jours seulement contre cinq dans les années fastes –, les dates choisies hors grandes vacances scolaires ou les lieux des concerts (square Soutiras pour les prestations offertes et Théâtre de Maistre pour les autres).

C’est cependant surtout la lecture de l’affiche qui révèle le changement le plus important. Exit les stars internationales grand public parfois plus proches de la pop que du jazz. Place aux artistes moins connus, aux régionaux, aux expérimentaux… tous profondément ancrés dans le jazz, quelle qu’en soit la forme. Retour aux sources donc, dans un souci de rigueur budgétaire (l’enveloppe impartie à la manifestation est d’environ 120 000 euros). L’événement, « à taille humaine », selon Guillaume Briland, s’autorise toutefois la venue de deux pointures : Ray Lema Quintet le 3 juin et André Manoukian le lendemain.

Volontairement « le plus ouvert possible », Albertville jazz festival comptera quatre concerts payants (au théâtre de Maistre) et huit gratuits au square Soutiras, dont certains donnés par des musiciens locaux tels que Pierre & the stompers ou l’Alpen trio (trois professionnels mauriennais très impliqués sur le territoire). Des animations diverses (projection de films, concerts en ville et à l’Ehpad, atelier batucada…) sont aussi prévues. Avec une tarification accessible (20 euros la soirée comprenant deux concerts au théâtre), cette 8e édition, modeste mais qualitative, n’excédera sans doute pas le millier de festivaliers, mais aura le mérite d’insuffler un air de fête.

La billetterie est ouverte sur www.albertvillejazzfestival.com

Ray Lema quintet est attendu le 3 juin au soir. ©Olivier Hoffschir

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