L’artisanat de la région se classe au premier rang national avec 277 emplois pour 10 000 habitants.

Quel est le poids des entreprises artisanales dans l’économie des territoires ? Dans son édition du 18 mai, le baromètre de l’artisanat Maaf –ISM (Institut supérieur des métiers) apporte des éléments de réponse montrant le dynamisme du secteur, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes. Les 22 167 défaillances d’entreprises artisanales de moins de 20 salariés traduisent une amélioration de la situation : -11% de sociétés en difficulté par rapport à 2015 au niveau national, -12% au niveau régional.

Une dynamique liée au régime de micro-entrepreneur

Outre la baisse des défaillances, le baromètre observe une hausse des entreprises artisanales françaises.  Depuis 2010, leur nombre est passé de 1 million à 1,326 millions (+28%). La progression est légèrement inférieure en Auvergne-Rhône-Alpes (+27%) où 174 735 entreprises artisanales sont en activité. Elle s’explique en grande partie par le régime du micro-entrepreneur. Pour Bruno Lacoste, directeur marketing et communication de Maaf, la tendance observée devra se confirmer en 2017 avant de parler de sortie de crise  : «Si 2010 et 2011 ont été des années de rétablissement après la crise de 2008, un ralentissement a de nouveau été observé sur la période 2012-2015, notamment sur le segment des entreprises de 1 à 9 salariés », rappelle-t-il.

Une stabilisation de l’emploi salarié

Autre bonne nouvelle, après 7 années consécutives de destruction d’emplois (- 140 000 postes sur la période), 2016 est marquée par une stabilisation des effectifs dans les TPE artisanales. On compte 1,6 million de salariés (+0,15%) en France avec des situations contrastées d’un secteur à l’autre : baisse de l‘industrie et de la fabrication, stabilisation du BTP et de l’alimentation, hausse des services.

Une France coupée en deux

Depuis 15 ans, le nombre d’entreprises artisanales a augmenté plus vite que la population. Leur densité est passé de 132 pour 10 000 habitants en 2000 à 199/10 000 habitants. Elle est supérieure à la moyenne dans les régions du sud.  C’est le cas d’Auvergne-Rhône-Alpes qui se classe au premier rang national avec une densité de 277 pour 10 000 habitants. Pour Catherine Elie, directrice des études et du développement économique de l’ISM, cette particularité s’explique par une culture économique méditerranéenne et un intérêt plus important pour le travail indépendant.

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