Grâce au cinéma Hollywoodien principalement, on connaissait déjà les Bad Boys, les Bad girls, les Bad Cops et même les Bad Trips. On avait aussi une idée assez précise du fonctionnement de quelques Bad Companies. Depuis quelques jours, il nous faut également prendre en compte l’existence d’une autre catégorie : les Bad Banks.

Evoquée de façon sporadique au préalable, cette expression a en effet pris de l’importance avec les difficultés rencontrées par la banque franco-belge Dexia. Depuis le début du mois, et après être revenu de loin lors de la première crise de 2009, l’établissement financier a effectivement connu un effondrement brutal de ses cours boursiers (22% sur la seule journée du 4 octobre), victime d’une indigestion de dettes souveraines européennes. A la suite de ce dernier épisode, il a donc été décidé de son démantèlement et de la reprise de ses actifs toxiques (principalement son activité de financement des collectivités locales) par une structure de défaisance (bad banks) bénéficiant de garanties d’Etats. Une autre partie de ses activités bénéficiera d’une procédure de nationalisation par la Belgique tandis que d’autres branches du groupe restent à vendre.

Dans son sillage, plusieurs autres établissements bancaires sont dans la ligne de mire…

Il n’en faut pas plus pour réveiller le Bad Spirit de traders et autres professionnels de la bourse qui, en, parfaits charognards de l’économie, ne réclament pas davantage qu’une grande volatilité des marchés financiers. En effet, les risques pesant sur les différents pays européens, tout comme les difficultés rencontrées par les banques ou toutes autres entreprises, leur apparaissent alors comme autant d’opportunités au regard de l’important effet de yoyo, né de cette conjoncture, sur les marchés financiers. Ainsi, le CAC 40 connaît des fluctuations régulières de l’ordre de 15%, offrant à certains opérateurs des gains importants sur chacun de ces mouvements.

Le malheur des uns a toujours fait le bonheur des autres. Et certains as de la finance ne semblent avoir aucune limite…
It’s à Very Bad Time.