Le chocolatier, installé à Villaz (74), déménage et crée un second site de production en Suisse.
Depuis son lancement en septembre 2018, Cocoa Valley connaît une croissance exponentielle. Implantée pour l’heure à Villaz – son siège et sa première boutique (transférée depuis aux Halles de Saint-Martin) – et à Épagny, l’entreprise emménagera, au printemps, dans de nouveaux bureaux à Épagny, non loin de sa principale unité de fabrication (et magasin). L’intégralité de la production y sera rapatriée courant 2023.
« Les locaux de Villaz, où nous produisons nos pâtes à tartiner et chocolats gianduja, sont trop exigus », explique Serges Ngassa, cofondateur de Cocoa Valley avec son épouse Carine. À horizon 2027, l’entreprenant chocolatier couverturier prévoit même déjà de construire son propre bâtiment, sur 2 000 m2, si possible dans les environs d’Annecy.
De quoi lui permettre de faire face à ses développements actuels. À commencer par l’ouverture d’un centre de R & D pour développer son activité “signature”, dédiée à la création de chocolats sur mesure en partenariat avec de grands chefs. À l’instar de l’eau de cacao élaborée avec Maxime Meilleur, le chef triplement étoilé de La Bouitte, à Saint-Martin-de-Belleville.
Des collaborations – comme avec Yoann Conte à la Maison Bleue, à Veyrier-du-Lac, ou encore Thierry Court, des Petits Bonheurs, à Grenoble – qu’il entend multiplier à l’avenir. « Je vais pouvoir intensifier mes recherches sur la matière et conforter le savoir-faire artisanal de Cocoa Valley. » Cet autodidacte passionné bouillonne d’idées. « J’envisage aussi de créer des recettes à partir de nos produits, pour monsieur et madame Tout-le-Monde, dans un format vidéo sur le web. »
Fournir le monde en tablettes de chocolat
Un autre projet d’envergure voit le jour en Suisse, à Vétroz, dans le Valais, où Cocoa Valley investit plusieurs millions d’euros dans un nouveau site de production de 4 500 m2 (siège de Cocoa Valley Suisse), hébergé dans les locaux de Biofruits, pour alimenter le marché international en tablettes de chocolat.
Si l’installation a été reportée en raison d’un retard d’approvisionnement du matériel, il sera opérationnel en septembre 2023. L’effectif, actuellement de 20 personnes, passera à 50. Reste le recrutement.
Les couverturiers étant une denrée rare, Serges Ngassa ambitionne – et cela lui tient à cœur – de lancer l’académie Cocoa Valley “Farm to Bar” (“de la ferme à la tablette”), pour former à ce métier des jeunes, des demandeurs d’emploi et des personnes en reconversion. Déjà, il travaille avec le campus de Groisy pour mettre en place des cours et un diplôme.
En 2022, Cocoa Valley a généré un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Les restaurateurs représentent 40 % des ventes, la clientèle individuelle 40 %, les revendeurs 15 %, et le e-commerce 5 %.
De la plantation à la tablette
Pour Serges Ngassa, toute collaboration avec un chef doit commencer par un voyage au cœur de ses plantations, au Cameroun, où il possède 150 hectares de cacaoyers, à Sanki et à Ayos, qu’il exploite depuis 2011. Quarante salariés y travaillent à temps plein et 158 saisonniers la moitié de l’année.
Ces plantations en permaculture et agroforesterie, certifiées bio, lui permettent d’être en autosuffisance et de transformer, chaque année, quelque 100 tonnes de chocolat dans son laboratoire. « Chaque étape compte : depuis la récolte jusqu’à la fabrication, en passant par l’écabossage, la fermentation, le séchage, la torréfaction (à 130 °C), le broyage… », assure Serges Ngassa, qui figure parmi la quinzaine de planteurs chocolatiers dans le monde.
Patricia Rey
Je doute fortement de votre neutralité sur vos articles chère Patricia. Au mois de mars vous parlé de redressement judiciaire et là comme par magie la société a déménagé pour rassembler son activité.
Bravo pour ceux jolie tour de magie. Vous laissé une belle dette a la France pour ouvrir votre société en Suisse.
Investissement de 2M mais les 800 euro de dette en France ne son pas très important.
Bravo pour votre sincérité et votre neutralité, qu’elle profond manque de respect….