Avec le début du déconfinement il va falloir organiser une mobilité efficace, résiliente, non polluante et compatible avec les impératifs sanitaires actuels.
À partir du 11 mai, des millions de Françaises et de Français vont reprendre le chemin du travail, des activités d’achats et de loisirs, etc. « Ce ne sera pas comme avant. Il faut des alternatives au mode voiture, compatible avec l’indispensable distanciation physique que n’offriront pas toujours les transports en commun. Nos habitudes sont une énorme inertie. C’est un “challenge”, certes, dans un territoire très “addict” à la voiture. Mais avec une volonté politique, il y a du possible » martèle Jean-Paul Lhuillier, membre du Directoire Transports et Mobilité durable de France Nature Environnement.
À cet égard, le gouvernement injecte 20 millions d’euros dans le programme Alvéole pour développer l’usage du vélo sur trois volets : le stationnement temporaire, la réparation et/ou réhabilitation des vélos des particuliers, la remise en selle via des associations de vélo-école.
Baisse inédite de la pollution
Dans un courrier adressé aux élus et associations du territoire de la CAPI (Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère), Jean-Paul Lhuillier met en lumière les conséquences inattendues du confinement : « La population a pu apprécier, au cours des dernières semaines, les effets positifs d’une baisse drastique et inédite de la pollution atmosphérique et sonore. Les transports en commun, le vélo/VAE (vélo à assistance électrique) et la marche sont compatibles avec l’urgence climatique et répondent à l’aspiration des habitants à vivre dans des villes apaisées, libérées de la congestion automobile et de la pollution ».
Pendant le confinement, la circulation routière a été diminuée de 70 %. « Sur le territoire de la CAPI nous connaissons les données déplacements. Le mode voiture est très (trop) largement utilisé (69 %). En 2018, le trafic moyen journalier annuel était de 72 600 (Est) à 88 600 (Ouest) véhicules sur la A43, de 30 000 véhicules sur la RD1006 et de 22 000 véhicules sur la RD522 Nord » renchérit Jean-Paul Lhuillier.
Qui sont les porteurs de projets ?
La FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) agit pour promouvoir l’usage du vélo comme mode de déplacement au quotidien et fédère plus de 270 associations et antennes locales de cyclistes urbains réparties sur l’ensemble du territoire. Son réseau d’une centaine de vélo-écoles accompagne les ménages dans la sensibilisation à l’utilisation du local à vélos et dans l’apprentissage de la mobilité) vélo.
ROZO (Bureau d’études spécialisé en efficacité énergétique), partenaire technique du programme, accompagne les bailleurs depuis la constitution du dossier de dépôt des CEE (Certificats d’Economie d’Energie) jusqu’à l’obtention du financement.
En savoir plus sur le plan et les mesures pour encourager la pratique du vélo :
– https://www.coupdepoucevelo.fr
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Par Carole Muet
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