Les économies de la Savoie et de la Haute-Savoie seraient bien différentes sans la manne de l’or blanc… Le tourisme hivernal en montagne s’est développé essentiellement dans les années 1960 et 1970, décennies pas (ou peu) touchées par le réchauffement climatique. Mais 50 ans plus tard, certaines stations vont devoir s’adapter… ou mourir.
La France est une destination majeure pour le tourisme hivernal : avec 53,9 millions de journées-skieur, elle se classe ainsi au 2e rang mondial, après les États-Unis (61 millions). Comparée aux autres grands pays du ski, la France a pour caractéristique de proposer à la fois un grand nombre de domaines skiables majeurs, ainsi qu’un nombre important de petites stations.
Et ce sont ces dernières, souvent situées en basse altitude, avec moins de moyens financiers, et donc moins de possibilités d’adaptations (travail des dameuses, canons à neige artificielle, retenues collinaires, etc.), qui sont vouées à disparaître. Dans son dernier rapport « Les stations de montagne face au changement climatique », la Cour des Comptes a calculé un score de vulnérabilité de ces stations de ski, et en conséquence ce classement.
Les 10 stations les plus vulnérables en Savoie Mont-Blanc
En Savoie :
- La Toussuire / Les Bottières
- Notre-Dame-du-Pré
- Col du Granier / Désert d’Entremont
- La Rosière
- Grand Revard
En Haute-Savoie :
- Val d’Arly
- Thollon-les-Mémises
- Les Brasses
- Les Portes du Mont Blanc (Combloux, Le Jaillet, La Giettaz)
- Col de Feu / Lullin

Score de vulnérabilité : obtenu en divisant le poids économique de la station par la capacité financière de l’autorité organisatrice, ratio multiplié ensuite par le risque climatique.
Indice climatique : probabilité d’apparition du risque climatique associée à la perte d’enneigement naturel ou de neige produite.
Indice socio-économique : évalue la gravité du risque, à travers l’impact économique et social de la possible cessation d’activité
d’une station de ski pour un territoire donné.
Indice “finances publiques” : prend en compte la capacité des acteurs publics locaux à s’adapter.
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