Et nous voilà reparti, pour les besoins de la cause, nécessité oblige, vers un exercice de haut vol de bricolage fiscal. Et comment pourrait-il en être autrement entre l’impérieuse obligation de contenir une dette angoissante et la campagne électorale présidentielle prématurément lancée et si propice à toutes les démagogies ? Un non-sens absolu ! Que le projet  avorté de TVA dite “sociale” avait vocation à corriger. Comment dès lors, montrer notre bonne volonté aux “Maîtres des notations” sinon en faisant flèche de tous bois et en transformant tous les bois en matières premières fiscales : des sodas sucrés aux parcs à thèmes en passant par les chambres princières et les abonnements triplay, les cigarettes ou les mutuelles ? (Liste bien évidemment ni exhaustive, ni contractuelle et modifiable à tout moment !) Comment imaginer remettre à plat et à chaud la fiscalité française, en période de crise internationale et qui plus est, en séquence électorale ? C’est mission impossible. Dès lors, on a et on garde un système qui tient plus d’un patchwork de grand-mère en bouts de laine rapiécés et recousus au fil des ans, que de la tapisserie flamande harmonieuse et limpide. Certains n’hésitent pas à parler de la fiscalité française comme d’une usine à gaz aux tuyères entrelacées, dont on ne sait plus très bien où vont les tuyaux, ni d’où ils viennent d’ailleurs. Des jets de vapeur inquiétants fuitent d’un peu partout, des manomètres à foison offrent des cadrans que personne ne semble ni comprendre, ni contrôler et pourtant, des agents manipulent sans arrêts des vannes en tous sens. Plus personne n’ose proposer une réparation d’envergure, encore moins une rationalisation d’ensemble, tout juste quelques conduites et quelques soudures supplémentaires, de peur d’une explosion générale. Et pourtant, l’usine tourne, elle produit même bon an mal an, en quantité, confisquant […]