C’est parce qu’il a dû secourir de nombreuses personnes qui étaient tombées de leur toit ou de leur échelle en voulant remplacer une tuile ou détruire un nid de frelons, que le pompier volontaire Jean-Philippe Gosseye, de Marnaz, a eu l’idée de créer son entreprise, Haute-Savoie Frelons Guêpes (HSFG), il y a trois ans.
« L’idée est de supprimer tout risque de chute et de pouvoir malgré tout intervenir en hauteur en toute sécurité », dit-il. Comment ? Au moyen d’un drone de 4 kilogrammes qu’il a acheté en mai dernier. Pilote diplômé, il se lance en sortie de pandémie avec son premier drone, beaucoup plus petit.
« Il m’a servi pour des vues aériennes et pour l’inspection des toits et des gouttières. » Le plus gros permet d’aller plus loin dans la démarche avec l’application à distance de traitements sur les tuiles. Outre un aspect sécuritaire évident, cette méthode évite également d’endommager les tuiles et/ou ardoises en marchant dessus.
Alors que ce père de trois enfants débute son activité en parallèle de son métier de technicien dans l’aéronautique, il peut désormais proposer une nouvelle utilisation de son gros drone : la destruction de nids de guêpes, frelons européens et asiatiques.
« J’arme mon drone d’un canon contenant des billes de biocide et je les envoie dans les nids », détaille-t-il. Une formule qui pourrait s’avérer de plus en plus précieuse à l’heure de la multiplication, dans les deux Savoie, des nids de frelons asiatiques. Ces insectes sont en effet de redoutables prédateurs d’abeilles qui mettent les colonies, déjà affaiblies par le varroa (un parasite de l’abeille), le changement climatique et certains traitements phytosanitaires, en grave danger.

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