La victoire au gagnant

par | 16 mars 2012

Dès demain, l’ensemble des candidats aux élections présidentielles devra avoir déposé sa liste de 500 parrainages auprès du Conseil Constitutionnel pour pouvoir légitimement prétendre au titre. On saura alors si la candidate du Front National a échoué dans sa quête ou, si une fois de plus, tout ceci n’était que prétexte à créer le buzz, notamment en déposant une demande d’anonymat des parrainages auprès de ce même Conseil. La nécessité d’une réforme aura en tout cas été entendue par Nicolas Sarkozy puisque celui-ci propose désormais une évolution de la législation pour faire glisser le parrainage entre les mains des citoyens.

Une fois la liste des candidats officiellement arrêtée, les paris pourront reprendre pour essayer d’anticiper les scores de chacun et de deviner le nom de notre prochain Président. Mieux vaudra alors compter sur son intuition ou sur le hasard que de s’aider de statistiques. Ainsi, d’un institut de sondage à l’autre, les écarts donnés entre les deux principaux candidats varient de façon importante, certains donnant la victoire haut la main à François Hollande quand d’autres voient le résultat final se jouer dans un mouchoir de poche. Quant au site internet ElectionScope, il prend tous les sondages à contre-pied en étant, pour l’instant, le seul à prédire la victoire du président sortant. La méthode utilisée aurait visiblement déjà fait ses preuves en donnant les bons résultats lors des trois précédentes élections présidentielles françaises et américaines. De quoi lui conférer une certaine crédibilité !

Cependant, l’expérience nous prouve que rien n’est joué avant les tous derniers jours. D’autant plus qu’une inconnue demeure : le comportement de Marine Le Pen dans les urnes. Les instituts ont l’habitude de corriger les intentions de vote pour le Front National, mais les électeurs potentiels de la fille semblent se déclarer plus facilement que pour le père. De plus, la candidate se présente pour la première fois et les sondeurs manquent cruellement de points de référence. Le Front National pourrait-il encore jouer au chien dans un jeu de quilles ?

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