Tout en élargissant son territoire, le festival se recentre sur l’Ain.

Le Printemps de Pérouges s’étalera, cette année, du 24 mars au 5 juillet. Une 18e édition «marquée par un nombre de dates important avec environ 25 concerts répartis sur un territoire assez vaste, souligne la directrice du festival, Marie Rigaud. Nous serons d’ailleurs présents pour la première fois à Bourg-en-Bresse, avec Earth Wind and Fire à Ekinox le 25 juin. Nous avons voulu non seulement élargir le territoire, mais également le recentrer sur le département de l’Ain, contrairement aux autres années où nous avions davantage de mixité avec le Rhône. Nous y avons été aidés par le Parc des Oiseaux qui a souhaité renforcer notre partenariat. Une étroite collaboration s’est mise en place avec Emmanuel Visentin, son directeur».

Cité médiévale de Pérouges, ferme de Rapan, boulodrome de Saint-Vulbas, amphithéâtre du Parc des Oiseaux, ou encore — c’est une nouveauté — l’ancienne caserne des pompiers de Pérouges, le festival aime les sites authentiques et singuliers, les cadres naturels et patrimoniaux. Et l’Ain n’en manque pas. «L’une des missions que nous nous sommes octroyés est d’organiser des dates dans des salles qui ne sont pas des salles de concert. Des lieux où l’acoustique est souvent intéressante et qui permettent de produire des têtes d’affiches en dehors des grandes agglomérations, face à une population heureuse d’assister à des spectacles dans des conditions un peu intimistes. Des lieux variés proposant même un parcours», souligne encore la directrice.

Cette année, en revanche, aucun site industriel n’accueillera de concert. La chose nécessite trop de moyens logistiques et techniques. Les entreprises privées n’en restent pas moins des partenaires majeurs du Printemps de Pérouges. Mécénat et sponsoring représentent 40 % du budget, à égalité avec la billetterie et loin devant les financements publics, qui ne compte que pour 20 %. Un fonctionnement suffisamment rare pour être souligné. «Même si avec la crise, certains partenaires ont jeté l’éponge, nous arrivons à maintenir la part du privé dans notre budget, se réjouit Marie Rigaud. Nous avons trouvé là, un système de financement pérenne et équilibré.»

Zaz, Maxime Le Forestier, Roch Voisine, Michel Jonasz, Louis Chedid, Anne Roumanoff, Elodie Frégé… De nombreuses têtes d’affiche sont encore attendues cette année, sans oublier les concerts classiques à l’église-forteresse de Pérouges, autour de Verdi, Vivaldi, de la musique baroque et de la musique médiévale, ni les soirées blues, folk et country à la ferme de Rapan. «Et nous maintenons le volet musique et gastronomie initié, il y a deux ans avec des dîners musicaux, notamment avec un banquet médiéval au château de Chazey», termine Marie Rigaud.

Renseignements : www.festival-perouges.org