Le bilan 2022 de la CERC Aura montre une hausse du montant des travaux engagés sur le parc ancien mais aussi une dynamique pour les démarches de qualité environnementale.
La transition énergétique et le bâtiment durable gagnent-ils du terrain en Auvergne-Rhône-Alpes ? Le bilan 2022 dressé par la CERC Aura, qui fédère les acteurs privés et publics de la construction dans la région, apporte des éléments de réponse variables selon les critères observés.
Les logements qui font l’objet d’une transaction sont à 17 % considérés comme des passoires thermiques (étiquette F ou G) avec une proportion plus forte encore en Haute-Savoie (19 %) et Savoie (22 %) mais moindre dans l’Ain (14 %).
Le service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) augmente logiquement son activité puisqu’il couvre depuis un an l’ensemble du territoire régional. Les informations délivrées aux ménages progressent de 21 % sur un an (106 351), le conseil personnalisé de 39 % (35 316) et les actions proposées de 15 % (4 230). Mais le ratio du nombre de ménages signant un engagement pour être accompagnés en amont de la phase chantier recule : il est passé de 13,9 % en 2021 à 11,2 % en 2022. Pour les syndics de copropriété, le conseil affiche +144 % et les informations +49 %, débouchant sur un taux de transformation élevé (34,6 % ; 419 engagements signés).
Le nombre de professionnels labellisés RGE et donc experts dans les travaux de rénovation diminue de 1 % pour se situer à 9 223. La Savoie (+0,8 %) et la Haute-Savoie (+1,3 %) font, avec la Haute-Loire (+2,5 %), exception à la règle tandis que l’Ain recule davantage (-1,4 %).
L’activité d’entretien-rénovation est plus dynamique en Aura (+2,7 %) qu’au niveau national (+2,1 %). En 2022, 435 M€ de primes ont été versés soit un taux global de subvention de 44 % mais l’envolée du coût des travaux conduit à un reste à charge supérieur de 2 points par rapport à 2021. Par rapport à 2020, où le dispositif était accessible sous condition de ressources, il bondit même de 41 %.
Le nombre de programmes neufs engagés dans une démarche de haute qualité environnementale s’élève à 4 427, soit une hausse de 60 % (+14 % en moyenne nationale). La région est encore bien placée pour les démarches e + c- (énergie positive, réduction carbone), en hausse de 3 %, alors que le niveau 2021 était déjà élevé et que la tendance nationale est à -55 %.
Photo : AER Architecture. Les démarches de construction durable (ici l’écoquartier de Pré Billy à Pringy) ont le vent en poupe.
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