Festival connu pour son tempérament classique, Lyriquement Vôtre a fait le choix de l’éclectisme dans le panel des artistes retenus et de la singularité musicale dans sa programmation.

Pour sa 7e édition, le festival Lyriquement Vôtre opère un tournant surprenant dans sa programmation où la jeunesse et l’originalité auront la part belle.
Du 8 au 16 septembre quatre communes habilleront leurs lieux patrimoniaux d’un manteau de musique lyrique : Vonnas à l’espace spectacle, au château d’Epeyssoles et à la cour de la mairie, Charnay-lès-Mâcon à l’espace de la Verchère, à Mâcon à l’hôtel de Senecé et à l’Espace Bel Air de Châtillon sur Chalaronne. «Nôtre mission est de sensibiliser le public à la musique classique et à l’opéra. Ce faisant, plusieurs directions ont été choisies pour la programmation en concordance avec les études menées sur les attentes du public. Nous avons donc conservé un grand évènement opératique, véritable moteur de la programmation autour duquel gravitent des représentations comico-lyriques et des spectacles plus détachées de la musique d’opéra, à l’image des Gypsy Queens. Et pour cette mouture 2012, ce sera le fameux, Don Giovanni de Mozart (1887), mise en scène par Jean-Marc Biskup, qui clôturera les deux week-ends de représentation », explique Annie Vavrille, présidente et directrice artistique de Lyriquement Vôtre.

La Diva et le Toréador fait partie de ces œuvres musicales qui voyage à travers le temps et les styles pour mieux faire découvrir les plus belles pages de l’opéra, de l’opérette et de la comédie musicale. De Carmen à la Traviata, en passant par West Side Story, le spectacle projette sous les feux de la rampe Raphaëlle Farman (soprano) et Jacques Gay (baryton) incarnant, respectivement, une diva célèbre et fraichement veuve et un toréador auréolé de gloire, tous deux vivant une idylle comique et émouvante.
Dans un tout autre style, les Gypsy Queens, habitués à jouer avec les plus grands à l’image de Rod Stewart, Elton John ou George Benson, offriront à Vonnas une bouffée jazz, pop et country. «Cette année, nous éprouvions l’envie d’aller hors du lyrique. Ce n’est cependant pas le choix de la facilité. Il s’agit de faire évoluer le festival vers d’autres standards pour toucher un public plus jeune le temps d’une soirée puis susciter chez lui, l’envie de se tourner vers le classique. La proximité et l’intimité que procurent les lieux participent aussi à donner une autre image de la musique lyrique. La tête d’affiche, au château d’Epeyssoles, offre un autre rapport à ce type de musique», explique Annie Vavrille.

Le classique reste donc à l’honneur, en la personne de Laurent Korcia, encensé par la critique, pour une performance aux frontières des genres avec Beethoven, Yanacek, Ravel mais aussi du jazz. Country, jazz, rock, pop, … Cette année, le festival Lyriquement Vôtre prouve à ses détracteurs que le classique est l’affaire de tous et que toutes les musiques mènent vraisemblablement au lyrique.