Ne pas avoir bon cœur peut être très préjudiciable. Découvrez pourquoi.

par | 03 mai 2018

Mieux vaut avoir bon cœur, sous peine… de risquer sa vie ! Les maladies et accidents cardiaques tuent en effet près de 400 personnes par jour en France. Selon les spécialistes, la moitié de ces décès pourrait être évitée notamment avec une meilleure politique de prévention. C’est pour cela que la Fédération Française de Cardiologie (FFC) organise samedi 5 mai à Annecy ses Parcours du cœur, mêlant ateliers, activités et tests.

En moyenne, plus de 3 personnes meurent chaque jour de maladie cardio-vasculaire en Haute-Savoie. Un département où l’on a aussi enregistré, sur les 11 premiers mois de l’année dernière, plus de 22 000 hospitalisations pour maladies cardio-vasculaires, 1 400 pour accident vasculaire cérébral, 930 pour infarctus du myocarde et presque 4 800 pour affection longue durée (ALD) en lien avec une maladie cardio-vasculaire.

Si l’on élargit le périmètre d’observation, les maladies cardio-vasculaires sont la deuxième cause de décès en France (derrière le cancer, mais pour les femmes c’est la première), avec environ 140 000 décès par an, soit pas loin de 400 par jour. Et c’est la première au niveau mondial.

Bref, ne pas avoir bon cœur peut s’avérer très préjudiciable, voire fatal. Alors que, selon les spécialistes, une bonne partie des décès par maladie cardio-vasculaire pourrait être évitée notamment avec une meilleure politique de prévention et de sensibilisation aux gestes qui sauvent.

Les maladies cardiaques tuent en moyenne plus de trois personnes par jour en Haute-Savoie. Crédit photo ©artstudio_pro-stock.adobe.com

 

Facteurs de risques

Dans le viseur des cardioloques : les facteurs de risques. Ils sont déjà connus : tabac, mauvaise alimentation, stress, manque d’activité physique, manque de sommeil, taux trop élevé de diabète ou de cholestérol, hypertension… Certains ont (au moins partiellement) un caractère héréditaire. Mais la plupart sont totalement liés à l’individu et à ses pratiques : il est donc possible d’agir.

D’où cette importante opération d’information et de sensibilisation organisée par la Fédération Française de Cardiologie : les Parcours du cœur. Reprise dans plus de 950 communes, elle aura lieu à Annecy ce samedi 5 mai, à partir de 9h30 devant le centre Courier (place François de Menthon).

Au menu ? Des stands d’information pour mieux connaître son coeur, des tests de dépistage (fréquence cardiaque, adaptation à l’effort, glycémie, hypercholestérolémie…), un grand jeu et des activités physiques et de bien-être présentées par les associations sportives d’Annecy. La manifestation est évidemment gratuite et ouverte à tous.

 

 


Le stress au travail : un vrai risque pour les maladies cardio-vasculaires

Le cabinet Stimulus a mené une étude sur le stress au travail (sachant que le stress est un facteur de risque important pour les maladies cardio-vasculaires) pendant plus de quatre ans, de janvier 2013 à juin 2017 et auprès de plus de 32 000 salariés de 39 grandes entreprises, de secteurs d’activité variés.

Le cabinet propose une synthèse détaillée de cette étude ICI.

Si l’on veut retenir l’essentiel : 24% des salariés sont dans un état d’hyperstress, c’est-à-dire à un niveau de stress trop élevé et donc à risque pour leur santé. Mais une moitié des salariés (51%) connaît peu de stress.

Les femmes sont plus touchées : 28% en hyperstress (20% pour les hommes) et seulement 46% avec peu de stress (55% pour les hommes). C’est moins que d’habitude relève pourtant la synthèse de l’étude, sans toutefois donner d’explications sur les causes.

Une étude plus poussée sur une partie de l’échantillon (8 876 salariés de 17 entreprises) a permis de mettre aussi en valeur le facteur âge, et le résultat est là aussi étonnant : les moins de 30 ans et ceux qui ont moins de 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise (donc moins de métier, a priori) sont moins stressés (20% d’hyperstress chez les moins de 30 ans). A l’inverse, les 40-50 ans (28% d’hyperstress) et les plus de 50 ans, notamment quand ils affichent 25 ans ou plus de « boutique » (28% d’hyperstress).

Autre résultat surprenant : les cadres ne sont pas plus touchés que les non cadres (à 1% près).

En revanche, les taux d’hyperstress varient selon les secteurs d’activité. Ainsi les secteurs de la santé humaine et des actions sociales, des arts, spectacles et activités récréatives, des services et des activités financières et d’assurance (avec respectivement 42%, 31%, 29% et 28% de salariés en hyperstress) sont les plus stressants.

A l’opposé, les secteurs des transports et de l’entreposage, du commerce, de la production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution et de l’industrie manufacturière (avec respectivement 20%, 21%, 21% et 21% d’hyperstress) connaissent moins de stress.

 

Les femmes sont plus touchés par le stress au travail que les hommes. Crédit photo : ©Kaspars Grinvalds – stock.adobe.com

 

Stress et maladies cardio-vasculaires

Le cardiologue Hervé Gallois explique dans un livret dédié au stress publié par la Fédération française de cardiologie que les femmes « qui déclarent éprouver un stress élevé au travail ont 40 % de risque supplémentaire face aux maladies cardio-vasculaires, comparativement à celles dont le stress est faible. L’insécurité de l’emploi ou le stress lié à l’exigence de résultats pourrait accroître jusqu’à 88 % le risque de crise cardiaque chez les femmes. »

La Fédération ne donne pas les chiffres détaillés pour les hommes mais ceux-ci auraient tort de ne pas se sentir aussi concernés.

Physiologiquement, « le stress aigu provoque une augmentation des besoins de sang au niveau du cœur, alors qu’il y a dans le même temps une diminution des apports et un risque de formation de caillots… Ces phénomènes provoquent un défaut de perfusion cardiaque, qui peut conduire à l’infarctus et à l’arrêt cardiaque (mort subite) », explique le professeur Jacques Beaune, également cardiologue, dans le même livret.

Bref, être stressé n’aide pas à avoir bon cœur. Mais des solutions existent. Découvrez les samedi 5 mai sur Les Parcours du cœur.

Crédit photo : ©sasinparaksa-stock.adobe.com .

 

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