Entre nous, les entrepreneurs de l’Ain ne manquent pas d’air: à peine le processus de reprise enclenché qu’ils sont déjà sur tous les plans. Et ils réussissent! Projets, innovation, ressources humaines, produits… Ils ont confié au Courrier Economie leurs petits secrets de réussite. Seconde partie.

Bonnes idées ou bonnes pratiques, quels sont leurs bons plans réussite?
Philippe Padet, dirigeant de Métallerie Concept, entreprise basée à Châtillon-sur-Chalaronne et son équipe se sont « recentrés sur la matière grise ». « Je trouve que nous sommes déjà bien formés sur notre coeur de métier, confie Philippe Padet. Dorénavant, c’est plus sur la culture générale que nous axons nos opérations de formation. Nous en avons suivi une récemment, qui portait sur la radio-protection, la prochaine sera axée autour de la traçabilité RIFD. » D’autre part, le dirigeant souhaite « raisonner davantage en termes d’offre globale, plutôt qu’en sous-traitance. Sortir du système actuel et chercher des partenariats pour mieux vendre, c’est peut-être une bonne solution ».
Se former, voilà une solution que nombre d’entre vous n’hésitent pas à mettre en oeuvre, parfois de façon originale. A l’image d’Agefos PME, le spécialiste de la formation professionnelle. Et l’antenne de l’Ain ne chôme pas. Elle a conduit récemment une étude de « gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences », en partenariat avec Plastipolis, « auprès de dix entreprises Rhône-Alpines de la plasturgie, impliquées dans des projets innovants, précise Laurent Floquet, délégué départemental. Cette étude visait à identifier les bonnes pratiques en matière de gestion de compétences, permettant à ces entreprises de se positionner de manière performante sur des projets d’innovation. Elle a aussi identifié leurs besoins en matière de formation et de conseil ». Une étude qui a porté ses fruits puisque « dix stagiaires, issus d’entreprises de la plasturgie du grand bassin d’Oyonnax ont été formés en 2009 » notamment. D’autres suivent et à l’issu des 150 heures, un diplôme d’université de l’Insa est remis aux nouveaux « Ingénieurs entreprendre ».
Et d’idées, les entreprises du département ne manquent pas. Jean-Paul Ouillères, responsable du département production informatique de Ciat (Culoz), décrit le nouveau système mis en place pour allier écologie et économies. « Nous avons conduit un audit sur toutes nos impressions papier dans l’entreprise, décrit-il. Nous avons pu dresser le constat suivant: nous imprimons 10,5 millions de pages par an! Cet état des lieux a permis de sensibiliser tout un chacun sur les bonnes pratiques à mettre en oeuvre pour limiter ce phénomène. Nous avons pu rationaliser notre système d’impression. Et ça fonctionne! Nous avons déjà réalisé une économie de 20 à 30% du budget impressions. »
Les petits ruisseaux font les grandes rivières. C’est un adage qui s’applique bien à l’entreprise MC2 Informatique, basée à Bourg. Stéphane Raynaud et son équipe forment un trio efficace. Confiance, réactivité et sur-mesure sont les maîtres mots de cette jeune société montante. « Notre politique est clairement établie, confie Stéphane Raynaud. Nous proposons à nos clients des solutions sur-mesure et nous basons nos relations sur l’échange et la confiance. Chaque entreprise est unique, c’est pour cela que nous apportons des solutions logiciel correspondant au plus près des besoins de nos clients. De plus, au-delà de nos atouts en termes de maîtrise des technologies innovantes et des standards informatiques, notre force, c’est aussi l’énergie que nous déployons et savons faire émerger de nos interlocuteurs! »
D’autres entreprises innovent tout azimut. C’est le cas de Parasite Design, à Saint-Vulbas, qui réussit une belle progression avec 30% de croissance par an depuis dix an, dans un secteur difficile – la lunetterie, selon la chambre des métiers. Marketing innovant, positionnement sur le « made in France », un design particulier et une stratégie développée à l’international sont ses atouts.
De son côté, A2C (le Petit Abergement, conception et construction de matériel hydro-mécanique) n’est pas en reste. La chambre des métiers ne tarit pas d’éloges à son sujet, parlant de « produits rustiques, à la technologie dépouillée et des coûts de fabrication minimum, des robustesses à toute épreuve ». Enfin, Biajoux Assainissement (Péronnas) mêle aussi innovation, idées avec une touche d’audace. Car il en faut! « Le curage de fosses sceptiques, nous connaissons : camion, pompage, transport jusqu’à la station d’épuration la plus proche. En d’autres termes : des km, du carburant, du temps et du traitement d’eau en station. L’entreprise a investi dans un camion qui traite l’effluent chez le client », développe la chambre qui a accompagné ces projets.
Piochez parmi ces bonnes idées les ingrédients de votre recette gagnante!

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