Alors que l’espace naturel fête ses soixante ans, il a connu ces dernières années, quelques modifications notamment dues à la crise sanitaire.

Les plans d’Hotonnes, situés à proximité de Nantua, ont célébré le 17 février leurs 60 ans. Et si le plateau du Retord offre des activités historiques comme le ski alpin, avec ses neuf remontées mécaniques, le ski de fond avec sa centaine de kilomètres de pistes, les raquettes avec 80 kilomètres de pistes et les chiens des traîneaux avec trois itinéraires permanents, la crise sanitaire est venue rebattre légèrement les cartes.

« L’année 2020 a bouleversé la répartition du chiffre d’affaires. Celui-ci se partage désormais entre 70 % pour le ski alpin et 30 % pour le ski de fond. Avec l’arrêt des remontées mécaniques, les gens se sont tournés vers les activités nordiques. Quand les stations ont rouvert normalement, le ski alpin a retrouvé sa foule habituelle, mais le ski de fond, lui, a maintenu ce nouveau degré de fréquentation », explique Christophe Lebesgue, directeur d’exploitation du Syndicat mixte du plateau de Retord.

Le stade de biathlon du plateau génère environ 2 000 nuitées par an.

Crise sanitaire

Le coronavirus a également amené plus de monde l’été. « Nous sommes même passés sur une fréquentation inquiétante avec énormément de personnes qui ne connaissent pas les milieux naturels, ne les respectent pas, jettent des déchets et ne tiennent pas compte du pastoralisme à cette époque de l’année. Nous avons dû adopter une logique éducative pour préserver le plateau, un espace naturel sensible », précise le directeur d’exploitation.

Quatre saisons

En parallèle, le syndicat souhaite développer les activités quatre saisons. « Aujourd’hui, avec le dérèglement climatique, c’est une nécessité. Nous ne sommes pas certains d’avoir des hivers normaux chaque année, il nous faut donc mettre en place des activités praticables avec ou sans neige. » Ainsi, un stade de VTT accompagné d’un pump track devrait voir le jour à l’automne 2023. Un lieu relié au stade de biathlon ouvert il y a trois ans, permettant de compléter l’offre sportive.

« Ce dernier est réellement un outil quatre saisons. D’ailleurs, entre les entraînements des clubs, des comités, des équipes de France et les initiations d’école tout au long de l’année, il génère, à lui seul, 2 000 nuitées dans les hébergements alentour. » Pour les familles, le syndicat projette également d’implanter un jardin botanique sur les hauteurs du plateau.

Le plateau accueille 3 pistes permanentes pour les chiens de traîneau.

D’année en année, les activités de pleine nature, peu importe la saison, intéressent de plus en plus. Le syndicat mixte, où le Département détient 75 % des sièges, les communes du plateau 25 %, est chargé de la gestion et de l’animation du territoire du Retord toute l’année, principalement de l’exploitation de la station en période hivernale. Une gestion qui nécessite trois salariés permanents l’été et de 35 à 40 saisonniers lors d’un hiver normal.

En moyenne sur les quatre dernières saisons, les plans d’Hotonnes comptabilisent 18 046 journées de ski alpin, 21 914 journées de ski de fond, 7 082 journées de raquettes et près de 200 pour les chiens de traîneau. La clientèle du plateau est essentiellement une clientèle de proximité en provenance de Lyon et du sud de la Bourgogne. Les années d’enneigement normal, le chiffre d’affaires s’élève environ à 600 000 €.

Joséphine Jossermoz