Abeille noire : 350 ruches des Belleville scrutées par le CNRS

par | 25 mai 2017

Une étude menée en Tarentaise montre qu’il est urgent d’amplifier les actions de préservation de cette sous-espèce particulièrement adaptée à la montagne.

Les résultats d’une étude menées par le CNRS sur 350 ruches, dans les Belleville en Tarentaise, sont préoccupants. Détaillés début mai devant une quarantaine d’apiculteurs, ils démontrent que le patrimoine génétique propre à l’abeille noire disparaît sous l’effet des hybridations, y compris dans les hautes vallées alpines.

Une espèce adaptée à son environnement

Historiquement présente des Pyrénées à la Scandinavie, l’abeille noire (ou Apis mellifera mellifera) est reconnue pour la longévité de ses ouvrières et sa capacité à faire face aux conditions extrêmes de l’hiver. Depuis plusieurs décennies, elle est menacée par l’importation d’essaims et de reines d’autres sous-espèces réputées plus productives avec lesquelles elle s’hybride (l’abeille italienne, la caucasienne ou la buckfast). Cette hybridation provoque une perte progressive de ses caractères génétiques, en particulier sa bonne adaptation à la haute montagne.

Un conservatoire dans la vallée des Encombres

Convaincus du péril, la commune des Belleville, le Parc national de la Vanoise et le centre d’études techniques apicoles (Ceta)  ont créé en avril 2016 un conservatoire de l’abeille noire avec un rucher de fécondation favorisant la production de reines d’abeilles noires dans la vallée des Encombres, isolée géographiquement pour éviter les risques d’hybridation et d’éviter la disparition d’un patrimoine génétique plurimillénaire.

Des pistes d’action

Les analyses génétiques réalisées en début d’année par Lionel Garnery, expert national de l’abeille noire au CNRS, ont permis d’évaluer le niveau d’hybridation de chaque colonie et de déterminer si elles peuvent encore être considérées comme appartenant à la sous-espèce abeille noire. Les différentes pistes d’actions envisagées portent sur le retrait des colonies hybridées de la zone conservatoire, le remplacement des reines par des reines noires qui seront élevée cet été par le Ceta. Les 16 et 17 septembre prochains, la commune des Belleville accueillera la fête nationale de l’abeille noire.

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