Accidents et maladies professionnelles : des hauts et des bas

par | 17 mai 2018

Les taux de fréquence baissent ou se stabilisent, mais les coûts augmentent. L’Ain n’est pas très bon élève, en la matière.

En amont du salon Préventica, rendez-vous des acteurs de la prévention des risques professionnels, de la qualité de vie au travail et de la sécurité/sûreté qui aura lieu du 29 au 31 mai à Lyon Eurexpo, la Carsat Rhône-Alpes a dévoilé les chiffres 2016 des accidents du travail, maladies professionnelles et accidents de trajets. Des données où l’Ain ne brille pas par sa performance. Le territoire se place notamment en tête des accidents du travail, avec un indice de fréquence de 44,4 accidents avec arrêt pour 1 000 salariés, contre 40,5 ‰ pour la Savoie ou 39,4 ‰ pour la Haute-Savoie qui se situent davantage dans la moyenne des autres départements.

L’Ain n° 1

Est-ce lié à la structure des entreprises ou aux branches professionnelles représentées ? La fréquence est en effet plus élevée dans les entreprises de 10 à 149 salariés (avec un indice de fréquence de 43,2 ‰ de 10 à 19 salariés, 51,3 ‰ de 20 à 49 salariés et 48,4 ‰ de 50 à 149 salariés, contre 28,4 ‰ dans les entreprises de moins de 10 personnes et 28,5 ‰ dans celles de plus de 150 personnes). Le BTP (avec un indice de fréquence de 59,1 ‰) et les activités de service à la personne et aux entreprises comme l’intérim, l’aide à domicile ou le nettoyage (53 ‰) sont par ailleurs les secteurs les plus touchés. Mais, la métallurgie, secteur très présent dans l’Ain, n’affiche « que » un taux de fréquence de 31,6 ‰. « Les manutentions manuelles sont à l’origine de la moitié des accidents du travail (53 %) et constituent une priorité d’action pour la prévention », observe la Carsat.

Évolutions

En termes d’évolutions, à l’échelon régional, si la fréquence des accidents du travail baisse de 2 %, leur coût global augmente de 3 %, avec une hausse de 1 % du nombre de salariés concernés, de 2 % du nombre de journées indemnisées et de 7 % pour le nombre de décès. À l’inverse, le coût des accidents de trajets est stable malgré une augmentation de la fréquence (2 %), du nombre d’accidents indemnisés (4 %), de journées indemnisées (2 %) et d’incapacités permanentes (3 %). Car le nombre de décès a chuté de 27 %. « Les secteurs des services à la personne et aux entreprises, ainsi que de l’alimentation ont les indices de fréquence les plus élevés (6,5 ‰). Les horaires de travail en coupure, fréquents dans ces secteurs, peuvent expliquer ces chiffres », considère la Carsat. Dans ce domaine, l’Ain est un peu moins mauvais élève. Avec un taux de fréquence de 4,3 ‰, il se situe au pied du podium, en quatrième position sur huit départements, ex aequo avec la Drôme, derrière le Rhône (5,2 ‰), l’Isère (4,9 ‰) et la Haute-Savoie (4,7 ‰).
Le nombre de maladies professionnelles, enfin, reste stable mais voit leur coût augmenter de 4 %, avec une hausse du nombre de journées indemnisées (4 %) et du nombre de nouvelles incapacités permanentes (3 %).


Préventica Lyon fête 10 ans

Cette édition de Préventica sera l’occasion de fêter le 10e anniversaire du salon. Plus de 13 000 participants sont attendus autour de 480 exposants et 240 conférences.


Les premières assises de la sécurité globale des territoires

preventicaLe congrès salon Préventica sera le prétexte à organiser les premières assises de la sécurité globale des territoires, avec le soutien du ministère de la Transition Écologique et du ministère de la Cohésion des Territoire. Douze tables rondes sur trois jours et une agora permanente permettront de rencontrer de nombreux experts et d’échanger sur la sécurité routière, la protection des infrastructures critiques, les « nouvelles batailles de la transition écologique », le tout numérique, la résilience des territoires, leur sécurité économique, la gestion de crise, ou encore le terrorisme. « L’ambition de ces assises est de démontrer que la sécurité est désormais l’affaire de tous, de l’État, des collectivités territoriales, des entreprises, des professionnels et des citoyens », expliquent les organisateurs qui voient ces trois journées de débats comme l’occasion pour les décideurs publics et privés, de confronter leurs points de vue et de rencontrer de nouveaux partenaires.


Par Sébastien Jacquart
 

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