Pour souffler ses dix bougies, AfB France a remis une attestation d’engagement social et environnemental au groupe Fournier qui fut son premier partenaire.
« Le groupe Fournier a été le premier à nous faire confiance en 2012. J’avais loué un camion pour aller chercher cette palette d’équipements informatiques chez eux à Thônes. » Eric Laur, pdg d’AfB France, se souvient avec une certaine émotion de ce premier contrat qui en appellerait bien d’autres. « Cela m’a aussi permis d’embaucher un premier collaborateur », précise-t-il.
De la confiance, il en fallait en effet pour confier à ce lauréat du Réseau entreprendre, qui venait tout juste de créer sa structure, des ordinateurs et autres équipements informatiques usagés certes, mais pouvant potentiellement contenir des informations confidentielles. « La rencontre avec Pierre Fournier, qui faisait partie du Réseau entreprendre, a facilité les choses », reconnaît-il. Dix ans plus tard, AfB France a tenu à marquer cette confiance, la semaine dernière, en remettant au groupe Fournier une symbolique attestation d’engagement social et environnemental.
« Aujourd’hui, nous récupérons les matériels de tous ses sites en France. » Ce qui représente, en dix ans, 73 collectes, 4 854 équipements (26,8 tonnes) dont 57 % a trouvé une seconde vie après effacement des données et reconditionnement. Au-delà de ces chiffres, le partenariat avec le groupe Fournier a agi comme un tremplin, propulsant AfB France dans des sphères plus hautes. « Nous avons désormais des partenaires beaucoup plus importants, comme Orange par exemple », indique Eric Laur qui rappelle que sa société a enregistré une croissance de 45 % par an depuis sa première année d’existence.
L’entreprise, qui collecte, répare puis revend du matériel informatique de deuxième main vient également d’ouvrir son septième magasin à Nantes, après le 6e à Lyon au mois de mai. Avec un chiffre d’affaires de 6,4 millions d’euros (en 2021), elle emploie près de 200 collaborateurs, dont 70 % en situation de handicap. Et alors qu’en 2015 elle n’avait collecté que 15 000 équipements, elle en est maintenant à 120 000 par an. « Notre avenir passera par l’ouverture d’autres sites, indique le pdg, lorsqu’une occasion se présentera. Nous demeurons une entreprise à but non lucratif, notre objectif n’est pas la recherche d’une croissance effrénée. » D’autant que les bras manquent pour répondre à la demande. « J’ai actuellement 70 postes ouverts en recrutement et peine à trouver des candidats, même non formés », conclut-il.

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