Le fonds local pour la plaine et le bocage de l’Ain a fait visiter un chantier réalisé à Villeneuve pour promouvoir son dispositif d’accompagnement.
La parcelle occupe 6,22 ha sur la commune de Villeneuve. Ancienne peupleraie, elle a été reboisée en chênes rouges, érables sycomores, Douglas et, à la marge, séquoias. Et pour ce faire, ses propriétaires ont bénéficié d’aides du Fonds local “Construire une ressource forestière pour la plaine et le bocage de l’Ain”, à hauteur de 12 000 euros. Élus, propriétaires forestiers et entreprises de la filière forêt bois étaient invités par les partenaires du fonds à visiter ce site, le 18 novembre, afin de promouvoir ce dispositif qui, depuis sa création en 2019, a soutenu la réalisation de 170 ha de travaux forestiers, dont plus de 100 ha de reboisement, sur les intercommunalités du Bassin de Bourg-en-Bresse, de la Dombes et de Dombes Saône Vallée.
Technicien du Centre national de la propriété forestière (CNPF), organisme chargé d’instruire les dossiers relevant du privé (l’ONF s’occupant de la partie publique), Éric Hell a présenté le fonds comme « un pot commun » destiné à l’aménagement de bois « difficilement valorisables en l’état ». Les financements s’élèvent à 60 % du coût total des opérations de reboisement jusqu’à 5 000 euros par hectare, à partir d’un demi-hectare (un minimum qu’il est possible d’atteindre en regroupant des parcelles) et dans la limite de 4 ha. Les opérations d’enrichissement sont accompagnées également, cette fois à hauteur de 2 500 euros par hectare. « Ce sont des dossiers faciles à monter, assure-t-il. Cela commence par un diagnostic du peuplement en place car il ne s’agit pas de couper à blanc, une parcelle simplement améliorable. Puis, il faut établir des devis. Les subventions couvrent les travaux de terrains si nécessaires, les achats de plants, la plantation et l’achat des protections de plants contre le gibier. En contrepartie, le propriétaire doit s’engager sur une gestion durable de la forêt, a minima un engagement de travaux sur 10 ans. De notre côté, nous réalisons une étude pour vérifier que les essences sont bien adaptées aux sols et aux conditions climatiques. »
La commission d’attribution se réunit deux fois par an. Une fois son feu vert obtenu, le propriétaire bénéficiaire a deux ans pour réaliser les travaux. Le CNPF ou l’ONF vérifient ensuite que ces derniers ont été conduits comme prévu. La subvention est versée alors. « Les dossiers sont généralement traités assez vite », rassure Éric Hell.
Les partenaires du fonds ont renouvelé leur engagement à travers la signature d’une nouvelle convention de trois ans, ce 18 novembre. Celle-ci prévoit une enveloppe de 90 000 euros par an.
Les travaux réalisés à Villeneuve
La parcelle forestière visitée le 18 novembre appartient la Société immobilière des Dombes qui possède 130 ha de bois sur le secteur, plantés à 70 % de peupliers. Son objectif à travers cette opération de reboisement était justement de diversifier les essences pour une parcelle plus résiliente, notamment face au changement climatique.
« Nous avons des sols limoneux chargés en eau, mais de plus en plus avec les sécheresses, les peupleraies souffrent. Elles poussent moins vite et sont moins rentables », a expliqué Nicolas Martin, technicien de la coopérative Coforet (90 salariés en Aura et Franche-Comté).
L’opération de reboisement a coûté 21 484 euros HT, subventionnée à hauteur de 12 000 euros. À noter que les plants ont été protégés à l’aide de grilles biodégradables, à partir d’amidon de maïs.
Sébastien Jacquart
Y a t il un diagnostic gratuit avant la demande de subvention ??
Bonjour,
Le diagnostic est un préalable à la demande de subvention. Mais, est-il gratuit ? À voir avec les gestionnaires du fonds.
Cordialement