L’Adil 01 a publié son second cahier réalisé dans le cadre de l’Observatoire départemental de l’habitat. Une analyse démographique riche.
Souvent qualifié de premier département industriel de France, l’Ain est un territoire en permanente évolution et sa population ne fait pas exception. L’association départementale pour l’information sur le logement de l’Ain (Adil 01) a publié son second cahier réalisé dans le cadre de l’Observatoire départemental de l’habitat. L’enquête, basée sur des données de l’Insee de 2018 et 2021, s’intéresse aux liens entre l’attractivité des territoires et les évolutions de la structure des ménages, comme des besoins potentiels en logements. Le territoire a ainsi été découpé en quatre secteurs : le Val de Saône et la Bresse ; la Dombes, la Côtière et la Plaine de l’Ain ; le Pays Bellegardien et le Pays de Gex ; le territoire du Bugey.
Les villes comme aires d’attraction
Le secteur Val de Saône et Bresse compte 182 274 habitants, soit 28 % de la population. Il totalise aussi 113 communes et compte quatre EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale). La population gravite essentiellement autour de Mâcon et de Bourg-en-Bresse. Si la part de couples sans enfant est importante sur ce territoire (29 %), elle est désormais en baisse quand les familles monoparentales, moins représentées, sont en hausse. Le nombre de personnes seules continue de croître et pèse désormais 34 % de la population.
Près de 122 000 personnes habitent le Pays Bellegardien et le Pays de Gex, soit 19 % des Aindinois, le tout pour seulement 42 communes et trois EPCI. L’aire d’influence, quant à elle, provient sans surprise de Genève et de ses alentours. Là encore, les familles monoparentales et les personnes seules sont en augmentation, quand les couples avec ou sans enfant sont en baisse ou stagnent.
C’est la zone Dombes, Côtières et Plaine de l’Ain qui recense le plus d’habitants, 246 522 personnes, soit 38 % de la population. Elle compte également le plus grand nombre de communes, 153, et d’EPCI, huit. Si la plus grande partie de ce territoire est sous l’influence de la métropole lyonnaise, Ambérieu-en-Bugey offre une importante polarité. Lagnieu, Châtillon-sur-Chalaronne et Saint-Didier-sur-Chalaronne sont, elles aussi, de petites centralités indépendantes. Les couples avec ou sans enfant sont surreprésentés, avec respectivement 33 % et 29 % de la population. Toutefois, la deuxième catégorie a enregistré une forte baisse (-3 points) au profit des personnes seules (+3 points).
Le secteur le moins peuplé est celui du Bugey, avec seulement 15 % de la population, soit 97 000 habitants pour 85 communes et deux EPCI. Cette zone est multipolarisée et structurée par des centralités de tailles moyennes, comme Oyonnax, le plateau d’Hauteville et Belley. Culoz constitue une petite polarité indépendante. Les couples avec enfants représentent ici seulement 28 % de la population et leur part est encore en baisse (-2 points). Les personnes seules sont en revanche bien plus nombreuses (34 %) et leur nombre continue d’augmenter. Comme dans le reste du département, les familles monoparentales sont en hausse.
Variation de population
Si la croissance démographique est pérenne, elle est aussi différenciée selon les secteurs. Depuis 1968, le Bugey, qui enregistre un solde migratoire négatif sur la dernière décennie contrairement au reste du département, a rétrogradé de 20 à 15 % de la population aindinoise, la zone Val-de-Saône et Bresse, de 35 à 28 %. Les secteurs du Pays Bellegardien, Pays de Gex et de la Dombes, Côtière, Plaine de l’Ain, voient leurs poids respectifs progresser en revanche de sept et cinq points.
Joséphine Jossermoz
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