À Meximieux, Demba et Fatumata Baldé conservent les menus “à l’ardoise” et proposent de nouvelles saveurs.
On dit souvent que du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas. Pour Demba Baldé et sa conjointe Fatumata, le parcours est semé de coups de cœur. « Gérer un restaurant était un rêve. L’acquisition du bar-restaurant L’Aquarelle, c’est aussi notre premier projet commun », souligne Fatumata Baldé qui a, derrière elle, une expérience de 11 ans dans la restauration, entre le Portugal et Lyon. En ce qui concerne Demba Baldé, sa vie est plutôt un cocktail d’escales ponctuées de rendez-vous. Après avoir excellé 25 années dans la restauration, entre Paris et Lyon, le moment est venu de se poser.
« Au départ nous étions partis pour reprendre un bar à Montluel mais, pour diverses raisons, cela ne s’est pas fait, se souvient Demba Baldé. Nous nous sommes retrouvés à Meximieux il y a deux mois. Nous avions rendez-vous avec notre conseiller bancaire et nous nous sommes posés à la terrasse de L’Aquarelle pour boire un café. Et en poussant la porte de l’établissement, nous avons eu un véritable coup de cœur pour le lieu. Entre chaleur et originalité, c’est comme si le temps était suspendu. Et là je me suis dit : si ça se trouve, c’est ce commerce que nous allons acheter. »
C’est ce qui s’est produit, après le départ des frères Constantinides, les anciens propriétaires. Avec leur brigade, les repreneurs ont assuré leur premier service mardi 27 février. Si la clientèle a retrouvé les menus “à l’ardoise”, elle a pu découvrir de nouvelles saveurs.
Un cocktail de nouveautés
Originaire de Guinée-Bissau, le couple s’est rencontré en 2019, sur Facebook. Aujourd’hui Aindinois de cœur, ils doivent également ce nouveau chapitre de leur vie à Initiative Plaine de l’Ain Côtière (Ipac). « Nous remercions notre avocat, mais également Sophie Freidel, chargée de mission pour Ipac. Tous deux nous ont encouragés à ne jamais baisser les bras, raconte Demba Baldé. D’ailleurs, si j’avais un message à faire passer, ce serait celui-ci : lorsque l’on a envie de faire quelque chose, il ne faut pas avoir peur de se lancer. La vie est faite d’aventures, avec des hauts et des bas. »
En effet, pour ce projet de vie, les nouveaux propriétaires ont bénéficié d’un prêt d’honneur, à taux 0, de 20 000 €. « Ce qui a permis d’ouvrir d’autres portes et de débloquer d’autres aides », ajoute-t-il. Épaulé par les deux salariés déjà en place, le couple – qui a investi 200 000 € – réalise entre 40 et 50 couverts le midi et propose des planchas le soir. Aux beaux jours, la terrasse devrait permettre d’accueillir entre 20 et 30 couverts supplémentaires.
Des perspectives d’évolution qui pourraient déboucher sur l’embauche, pour l’été, de saisonniers en cuisine et en salle. « Nous avons déjà reçu beaucoup de CV. Des personnes qui connaissent L’Aquarelle et qui souhaitent tenter l’aventure avec nous », relève le restaurateur.
À l’image du nom de l’établissement, L’Aquarelle, la vie de Demba et Fatumata Baldé ressemble à une toile de maître. Elle raconte une histoire et ils en capturent toutes les essences. « L’Aquarelle, c’est une palette de couleurs et c’est surtout une institution. Notre défi sera de développer encore plus ce lieu », annonce Demba Baldé. Cela commence par l’extension des horaires d’ouverture, du mardi au jeudi, de 7 h 30 à 22 heures, les vendredi et samedi de 7 h 30 à 23 heures.
« À ce point fort, nous ajoutons une carte de cocktails à déguster et une ambiance festive pour des soirées thématiques comme le “tour du monde gastronomique”, des karaokés, etc. », annoncent les nouveaux propriétaires. À ce propos, un appel est lancé aux artistes qui souhaiteraient se produire en live ou pour des expositions.
Carole Muet
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