Maxime Baduel, délégué ministériel, a visité Valhorizon à Trévoux, à la rencontre d’hommes et de femmes qui accompagnent une économie plus résiliente dans les crises.
Invité par les équipes de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), avec l’idée de créer un dialogue constructif entre les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) et les représentants de l’État, Maxime Baduel, délégué ministériel à l’ESS était, jeudi 11 avril, dans le département de l’Ain.
Au programme figurait la visite du pôle insertion Valhorizon, au sein de l’atelier AbracadaBric, sur la commune de Trévoux. Une boutique de jouets recyclés lancée par Alexandra Delprat, désormais encadrante technique d’insertion.
« J’ai démarré dans mon garage. Et de fil en aiguille, j’ai rencontré les ateliers chantiers d’insertion Valhorizon – Domb’Innov, où nous sommes aujourd’hui, explique cette dernière. Avec mes “petits jouets” nous avons commencé à collaborer. C’était une vraie ouverture de porte et j’ai commencé à former ces dames au tri, à la remise en état et au ré-emballage. »
Avec l’arrivée de cette activité, le site compte 13 équivalents temps plein en parcours d’insertion. Pour le délégué ministériel, ce modèle d’entrepreneuriat au service du territoire est l’occasion d’aller au contact aussi bien des acteurs de l’accompagnement que de ceux qui font de l’ESS au quotidien.
« Nous n’avons pas réussi à ancrer la loi relative à l’économie sociale et solidaire (parfois appelée loi Hamon) dans les objets de la vie quotidienne et ainsi faire savoir aux citoyens, comme aux pouvoirs publics, que l’ESS représente, dans l’économie, 10 % du PIB et près de 14 % des emplois privés en France. Notre chantier de la fin de l’année sera donc de renforcer l’identité de ce concept avec l’appui d’ESS France, annonce Maxime Baduel. Ainsi, chacun pourra revendiquer son choix militant en soutenant une économie qui a du sens. Une économie qui a été plus résiliente dans les crises. »
Un écosystème particulier
« Le Pôle territorial de coopération économique (PTCE) Valhorizon – Domb’Innov coche pas mal de cases, notamment en matière de transitions écologiques et sociales. Il agit sur l’insertion par le travail comme il réfléchit sur la façon de générer moins d’impact écologique à travers un objet aussi éphémère que le jouet », commentait le délégué ministériel au côté de Yannick Lucot, coprésident de la Cress Aura.
Pour Michel Raymond et Vincent Doyet, respectivement président de Valhorizon et directeur général de Groupe Coopératif Innov, cette visite était l’opportunité d’aborder le manque de financements. «
J’entends le signal d’alarme des Cress qui attirent de plus en plus les porteurs de projets en reconversion. Mon souhait est de les outiller le mieux possible, au même titre que les réseaux consulaires. Aussi, j’ai donné pour mission à la commission générale de l’économie, d’étudier les Cress comme un réseau simili-consulaire afin de réfléchir aux financements, au développement et aux partenariats, pour renforcer leur rôle », a encore annoncé le délégué ministériel.
« Cette visite est une forme de reconnaissance. Elle nous montre tout l’intérêt de cet écosystème bien particulier présent sur notre territoire. Une économie qui permet l’émergence de projets, d’activité, d’entreprises, de créations d’emplois tout en apportant des services aux habitants et aux élus », concluait Vincent Doyet.
Carole Muet
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