Le projet de supermarché participatif, Alpar, porté par l’association du même nom, vient de franchir une première étape concrète. Sa boutique en ligne compte déjà une trentaine de références de produits locaux ou régionaux et bio.
Un an après la première réunion d’information, Alpar, le projet de supermarché alternatif d’Annecy, commence à prendre forme. Un groupement d’achat, réunissant une quinzaine de fournisseurs locaux ou régionaux, propose, depuis le 13 octobre, une trentaine de références sur sa boutique en ligne. Les commandes de la première vente réalisées via le site internet, www.alpar.fr, seront livrées les 16 et 18 novembre, puis le 30 novembre, à Seynod.
« L’objectif est d’arriver à atteindre une taille critique, afin de passer au modèle d’épicerie-test, d’ci six à dix mois avec, à terme, un millier de références », explique Boris Fournier, référent du groupe de travail approvisionnement, en charge de l’élaboration du groupement d’achat. « En attendant, la mise en place concrète du groupement d’achat nous permet d’apprendre à travailler avec les fournisseurs, à gérer les produits, à remplir notre CRM et surtout à travailler tous ensemble ! ».
Besoin de ressources humaines
Thomas Le Prince (compotes, confitures, jus de fruits…), Corageoud (farine), Arnaud Rampillon (miel) ou les Brasseurs Savoyards figurent parmi les fournisseurs locaux prêts à tenter cette nouvelle expérience qui se veut une alternative à la grande distribution. « Nous cherchons aussi un distributeur qui permettra de livrer à terme des quantités de produits importantes et d’une grande diversité. Il s’agira bien sûr de concilier la qualité et un prix accessible : le curseur sera mis entre les deux ! ».
L’association Alpar, qui compte actuellement 460 adhérents à jour de cotisation, a réparti les tâches entre 8 groupes de travail : approvisionnement, communication, distribution, recherche de local, adhésions, informatique, gouvernance, vie sociale. « Nous cherchons à recruter de nouveaux adhérents prêts à nous rejoindre dans les différents groupes de travail, car nous avons besoin de ressources humaines pour asseoir notre projet», précise Boris Fournier, soulignant que tous les âges sont représentés (étudiants, actifs, retraités).
Bons produits au meilleur prix
Pour être viable, Alpar devra regrouper au moins 1200 participants. Son but est de proposer de bons produits, de qualité, respectueux de l’environnement et si possible, bio et /ou locaux. Le défi : acheter ces produits au juste prix aux producteurs et fournisseurs et les revendre avec une marge la moins élevée possible aux consommateurs, eux-mêmes forcément impliqués dans le projet.
Tous doivent être en effet adhérents, propriétaires d’une part sociale, et engagés pour donner de leur temps (3 heures environ tous les quatre semaines, pour tenir la caisse, remplir les rayons, faire le ménage…). Le modèle d’Alpar repose uniquement sur le bénévolat et l’engagement des futurs coopérateurs. A l’ouverture de l’épicerie-test, l’association sera devenue une société coopérative. Si l’expérience se révèle concluante, le supermarché alternatif Alpar ouvrira à l’horizon 2019.
D’autres projets du même type ont vu le jour comme La Louve à Paris, la Chouette à Toulouse et plus récemment l’Eléfàn, à Grenoble, depuis le 1er septembre. Ekosyst’m, un projet chambérien, est également en cours.
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