Grâce à une cuisine élaborée avec beaucoup de feeling, l’établissement a reçu un Bib Michelin.
Benjamin Martinetti et sa compagne, Hélène Fauvet, ont ouvert l’Auberge Lentaise, en octobre 2011. Lui s’occupe de la cuisine, elle des pâtisseries et du service. Moins de trois ans plus tard, leur travail est récompensé par l’obtention d’un Bib dans l’édition 2014 du Michelin. Rien de tel pour donner envie de découvrir cet établissement. D’ailleurs, la fréquentation a augmenté de 30 % depuis la sortie du fameux guide.
L’auberge accueille ses visiteurs dans un cadre tout en simplicité : un sol carrelé, des tables espacées, une salle lumineuse, des couleurs contemporaines, pistache et marron, très en vogue, un comptoir sur la gauche, point barre. Dans la salle principale, les couleurs sont plus claires, l’ensemble, encore plus sobre, sans pour autant être austère.
Côté assiette, la patronne propose, ce jour-là, de commencer par du melon dans une émulsion au muscat, accompagné de bœuf séché. Un mélange sucré-salé très contrasté par l’aspect fumé de la viande. Suit un filet de cabillaud, sauce au pistou et coulis de tomate anisé, servi sur des gnocchis et des fèves vertes. Ce plat se révèle moins marqué, en termes de goût, que l’entrée. Il joue davantage sur les textures entre le fondant du poisson, le moelleux des gnocchis et le très léger croquant des fèves. On termine sur un duo chocolat-framboise relevé d’une pointe de gingembre et de citron vert pour la vivacité de l’ensemble.
«Benjamin est du Sud. Sa cuisine est souvent un peu provençale, présente Hélène. Elle s’inspire aussi de nos voyages. Nous nous sommes rencontrés en Ecosse où nous avons travaillé deux ans. Nous avons également exercé en Angleterre et fait une saison en Irlande. Pour élaborer la carte — qui évolue régulièrement —, nous faisons des essais, nous goûtons et nous essayons de trouver ce qui manque éventuellement. Dans la cuisine de Benjamin, on trouve souvent un équilibre. C’est presque inné, chez lui.» Et le chef de confirmer : «Le moelleux, le croquant, le fondant sont souvent présents dans mes plats. Et j’aime les goûts qui tranchent. Mais, ce n’est pas quelque chose de vraiment réfléchi. C’est plus spontané. Quand on pense trop la cuisine, on va trop loin.»
Et ce n’est pas l’obtention du Bib qui va y changer quelque chose. «Au contraire, il ne faut surtout pas que cela change, lance Benjamin. C’est juste une petite pression supplémentaire.»
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