Déjà habitué à recevoir des auteurs italiens, le rendez-vous bellegardien accueille une délégation chinoise et un dessinateur écossais.
Organisé les 8 et 9 décembre au Centre Jean-Vilar à Bellegarde-sur-Valserine, le festival BD dans l’Ain prend pour sa 17e édition, un aspect très international. Outre le désormais traditionnel accueil de dessinateurs italiens, l’évènement reçoit un dessinateur écossais, Scott Mackay, et surtout, une délégation chinoise. Dans le cadre d’un échange, sept acteurs de la bande-dessinée — secteur en pleine expansion là-bas —, dont trois artistes publiés en France, Chu Mi, Jian Yi et Nie Jun, seront accueillis aux festivals de Grenoble et Bellegarde, tandis que des dessinateurs français s’envoleront au printemps prochain pour le festival de Beijing.
L’édition 2012 s’ouvre par ailleurs davantage à la jeunesse. Les élèves de l’atelier manga du lycée Saint-Exupéry tiendront un stand sur l’espace Jeunes et rencontreront un auteur de cette branche de la bande-dessinée. Un autre groupe de lycéens présentera un album réalisé autour de l’Odyssée d’Homère, avec l’aide de leur professeur de français pour l’écriture et l’auteur Gregdizer pour les illustrations. Sans oublier l’exposition des 20 planches retenues dans le cadre du concours «Jeunes Talents 2012». Celui-ci aura vu la participation de 13 collèges du département et demandé au jury emmené par Henri Jenfèvre («Les Gendarmes», «Joe Bar Team» tome 7) de départager 205 candidats. Une deuxième exposition présentera en plus, à la médiathèque, les travaux réalisés pour ce concours par les élèves de Bellegarde.
Au final, jamais ce rendez-vous n’aura accueilli autant d’artistes, avec près d’une trentaine d’invités. «C’est l’un des plus beaux plateaux que nous ayons eu, avec à sa tête Laurent Verron», commente Thierry Martinet, fondateur du festival et adjoint à la culture de Bellegarde.
Laurent Verron poursuit les aventures de Boule et Bill, à la suite de Roba. Le père de cette série ne souhaitait pas la voir disparaître après lui. Et il a désigné pour lui succéder, celui qui fut son assistant pendant trois ans. «Je tâche de garder l’aspect graphique et l’esprit familial de la série, tout en l’adaptant à notre époque», confie le dessinateur. Aussi, l’ordinateur ou encore le téléphone portable ont-ils fait leur apparition dans les gags. L’invité d’honneur a dessiné l’affiche de ce 17e festival. «Une belle affiche que nous avons du mal à tenir… Même dans les magasins, on se la fait piquer», sourit Thierry Martinet. Pour l’anecdote, dessinateur lui-même, ce dernier vient de terminer un album retraçant la vie de l’aviateur Charles Nungesser et passe à ce titre du statut de fondateur à celui d’invité pour une édition qui s’annonce dense.
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